Cela avait entaché l’élection Miss France 2021. Le 19 décembre dernier, la Miss Provence, April Benayoum, était victime d’attaques antisémites sur les réseaux sociaux.
Ces attaques étaient survenues après sa présentation où elle évoquait les origines israélo-italiennes de son père. Dans les messages publiés, se trouvaient par exemple "Miss Provence est israélienne, cette chienne" "Je boycotte Israël".
Une enquête ouverte à la demande d'April Benayoum
Dès la fin de la soirée, la reine de beauté avait donc décidé de porter plainte contre les individus à l'origine de ces injures. Le parquet de Paris avait logiquement ouvert une enquête et identifié neuf personnes responsables.
Ces 9 personnes ont été interpellées en mai 2021. Huit d’entre elles ont ensuite été renvoyées devant le tribunal correctionnel de Paris. Ces individus, quatre hommes et quatre femmes, âgés de 20 à 58 ans ont été poursuivis pour "injures publiques commises en raison de l’origine, de l’ethnie, de la race ou de la religion". Ils encouraient un maximum d’un an de prison et 45 000 d’amende. Le parquet avait cependant requis une peine bien moindre de seulement deux mois de prison avec sursis.
Des peines inférieures aux réquisitions du parquet
Finalement, les prévenus s’en sortent encore mieux que cela. Seuls sept d’entre eux sur les huit ont été condamnées. tous ont reconnu le côté injurieux de leurs propos en niant toutefois le caractère antisémite. Certains ont déclaré avoir agi ainsi au nom de la cause palestinienne.
Le huitième a été épargné car le tribunal a considéré que son message ne visait pas directement April Benayoum. Les condamnés devront payer une amende allant de 300 à 800 euros. Ils ont aussi été condamnés à verser un euro de dommages et intérêts à la Miss Provence ainsi qu’à la Licra, l’Union des étudiants juifs de France, SOS Racisme ou encore la Ligue des droits de l’homme. Quatre des huit prévenus vont enfin être obligés de suivre un stage de citoyenneté.