Portée devant le conseil des prud'hommes jeudi, la décision interviendra le 5 avril, a indiqué à l'AFP maître Pierre-Olivier Lambert, le conseil de Julien Lepers, confirmant des informations de presse.
Concernant la somme de 3,4 millions d'euros réclamée à FremantleMedia, "cela paraît très important, mais il s'agit en premier lieu d'indemnités contractuellement convenues à hauteur d'un million, cela ne souffre aucune contestation", a-t-il précisé.
Elle comprend aussi "le prix de 28 années d'ancienneté en fonction de son salaire de 40.000 euros par mois environ" ainsi que "500.000 euros pour un préjudice d'image qui correspond à environ un an de salaires", a ajouté l'avocat.
Contacté par l'AFP, l'avocat de FremantleMedia n'était pas joignable dans l'immédiat.
"Julien Lepers a failli sortir de ses gonds"
"Ce n'est pas une petite société de production mais une filiale du groupe Bertelsmann, qui fait 16 milliards de dollars de chiffre d'affaires annuel", a souligné le conseil de Julien Lepers, qui a qualifié l'audience de "virulente, à l'image de son licenciement".
"Julien Lepers a failli sortir de ses gonds, (...) c'est un homme brisé, qui s'est fait viré au bout de 28 ans, c'est une claque, une insulte", selon Me Lambert. "Le producteur a exécuté +à la cow-boy+ une décision du diffuseur France Télévisions, prise par Delphine Ernotte directement, de virer les hommes blancs de plus de 50 ans", a-t-il estimé, "le producteur n'a pas souhaité assumer la décision du diffuseur et a invoqué de fausses raisons pour justifier son licenciement".
Joint par téléphone vendredi, Julien Lepers, 68 ans, n'a pas souhaité répondre aux questions de l'AFP.