C'est une blague sur les violences conjugales qui lui a coûté sa place fin 2017. Tex, l'ancien présentateur des Z'amours, qui animait l'émission depuis 17 ans, est revenu sur son éviction de France Télévision et a confié sans détour à nos confrères de Libération, ce qu'il pensait du récent mouvement #BalanceTonPorc, créé à la suite du scandale de l'affaire Weinstein :
Cette blague vise les hommes, elle nous ramène 100 ans en arrière. Il y a des rires et après les femmes me huent.
Tex affirme avoir volontairement choisi cette blague "parce qu'elle est rapide, dans l'air du temps et qu'elle fait réagir". Il n'hésite d'ailleurs pas à évoquer le sujet dans son spectacle "pour provoquer son public féminin". Selon Libération, il "se fait aisément le défenseur d'un sexisme millénaire".
"C'est la fin de notre liberté"
L'humoriste semble nostalgique d'une ancienne époque où les rôles dans les ménages étaient clairement définis :
Dans Les Z'Amours, je l'ai vue la nouvelle génération, les mecs dominés. Ils font la vaisselle et quand les femmes rentrent du travail, elles disent que c'est mal fait. Je préfère nos vieux schémas qui étaient un peu plus simples.
En outre, l'émergence du mouvement #BalanceTonPorc le dérange clairement. Ce hashtag est la version française du mouvement #MeToo, initialement créé en 2007 par l'activiste Tarana Burke puis repris fin 2017 par l'actrice Alyssa Milano. Il encourage les femmes à dénoncer sur Twitter les agressions ou harcèlement sexuel dont elles ont été victimes. Pour Tex, cela ne s'apparente qu'à de la délation :
C'est de la fin de notre liberté. Balancer, ça veut dire trahir. On balance pas. À l'école, ceux qui balançaient, on les chopait dans un coin et on leur pétait la gueule.
L'homme estime que son humour n'est pas compris par la jeune génération, ce qui lui aurait valu toutes ces critiques virulentes :
Moi, je sers une autre génération. Faut avoir honte de faire rire les gens de 65 ans ? Cette génération, elle a plus le droit de vivre ? Moi, j'ai pas honte, je les ai servis pendant des années. C'est à eux que je manque.
L'ancien animateur a entamé une procédure au Conseil des prud'hommes contre France 2 et la société de production Sony "pour rupture abusive de contrat" et réclame près de 1,2 million d'euros d'indemnités.