Salut mes andouilles fumées ! C'est avec joie que je vous retrouve pour le cinquième débrief de Top Chef. Cette semaine au menu, épreuve face à Philippe Etchebest et Paul Pairet suivie d'une soupe à réaliser pour Guy Savoy. Si vous voulez aller lire les notes des semaines précédentes, c'est par ici !
Philou l’implacable et Paulo la détente : Note artistique (pour les blagues et la performance d’acteurs) 8/10 Note technique 9/10
Qui cuisine est noté, c’est une règle implacable. On souhaite donc la bienvenue cette semaine à Philippe Etchebest et Paul Pairet qui affrontent à deux les candidats, eux aussi en binôme. Et l’alliance de ces deux-là est un régal. Avant l’épreuve et lors des commentaires, Paul Pairet enchaîne les blagues :
Mon rêve de jeunesse, Philippe Etchebest comme commis.
Je pense qu’on va l’appeler le beau et le fort (le plat)et qu’on cherchera qui est le beau, qui est le fort.
Mais dès que l’épreuve débute, plus de Paulo à l’horizon. Philippe Etchebest a beau lui parler, lui demander son avis, il se voit superbement ignoré. On a l’impression que l’âme d’Adrien Cachot a trouvé refuge dans le corps de Paul Pairet et on comprend d’un coup pourquoi ces deux-là s’entendaient si bien. Paul Pairet a tout d’une vieille personne un peu sourde et très attendrissante qu’il ne faut surtout pas brusquer. À ce moment-là, on a l’impression que les rides de stress de Philippe Etchebest font le tour de sa tête. On n’avait encore jamais vu quelqu’un exprimer des émotions avec son crâne comme ça…
Finalement, les deux chefs s’en sortent plutôt bien. Ils ne remportent pas l’épreuve mais de peu. Par contre, Philippe Etchebest va devoir se trouver un autre binôme pour l’année prochaine tant Paul Pairet ressort lessivé de tout le processus !
Sarah Mainguy : 9/10
La dernière chance de la semaine dernière l’a t-elle boostée ? En tout cas, la mettre avec Thomas était à double tranchant. Soit leurs créativités se combinaient idéalement, soit trop d’idées étaient lancées et la clarté du plat en pâtissait. En tout cas, Sarah semble avoir trouvé la juste dose de confiance en elle et suggère ses idées, sans les imposer pour autant. Elle est finalement très satisfaite de l’assiette sortie pour battre les chefs Etchebest et Pairet :
On a très bien utilisé le fromage.
Au vu des avis unanimes du jury, tant sur le dressage que sur les goûts, c’était un pari gagnant, il n'y avait pas de quoi en faire tout un fromage : on se revoit dans une semaine !
Thomas Chisholm : 9/10
Thomas est comme un fou sur la première épreuve, où il est en binôme avec Sarah pour affronter Philippe Etchebest et Paul Pairet :
C’est assez excitant parce que ça serait plaisant de battre les chefs.
Lui qui est tout en détente habituellement semble transporté par l’adrénaline. Son man bun en rebondit sur sa tête, tant il ne tient pas en place, mais c’est pour mieux distraire ses adversaires. Pendant ce temps-là, Thomas coupe, dresse, arrange ce qui va être l’assiette gagnante. On aurait bien aimé l’entendre plus pour le découvrir vraiment, mais bien joué !
Matthias Marc : Noix de keukeu/10
Je kiffe la harissa de Chloé, ça me plaît.
Je savais que Chloé était une bonne cuisinière mais c’est une très bonne cuisinière.
Et bah Matthias, il se passe quoi ? En équipe avec Chloé, on découvre une toute nouvelle gamme du cuisinier, celle jouée en fayot majeur. Même lorsque les chefs critiquent la puissance du condiment cuisiné par Chloé, Matthias continue de la défendre. On aimerait le voir ainsi avec sa camarade bleue Charline ! Pour une fois cependant, Matthias aurait mieux fait de s’imposer un peu, car l’assiette est ratée.
En deuxième épreuve, il se fait donc remonter les bretelles et on est sûr, tirer les oreilles en douce quand la caméra est ailleurs, par Philippe Etchebest. Il propose une soupe servie dans une noix de coco et perforée à la perceuse. Ça marche très bien et voilà Matthias qui remporte l’épreuve avec Charline. Par contre, qu’il prononce noix de coco encore une fois noix de keukeu et je porte plainte pour blessure volontaire infligée à mes tympans et à la langue française.
Charline Stengel : 7/10
Charline débute la semaine avec Bruno et ça lui fait du bien. La jeune femme, qui ressemble sur chaque épreuve avec Matthias à une affiche sur le harcèlement au travail, apprécie le calme de son binôme et son sourire doux. Elle se tape une petite pointe de stress lorsque Bruno lui avoue ne jamais avoir tenté de siphon qui se fige au milieu de l’assiette, mais finalement se calme. Elle loupe la victoire de peu et finit ex-aequo avec les chefs Etchebest et Pairet.
Pour la soupe, Charline renoue avec Matthias. Mine crispée, la jeune femme refuse pourtant de se faire marcher sur les pieds et rectifie le tir de l’assiette après des remarques du chef de brigade bleue. Le crémeux de coriandre (on ne commentera pas le choix de cette herbe du diable, l’important, c’est l’idée) vient apporter la fraîcheur nécessaire au plat et permet en partie la victoire des Bleus ! Charline est qualifiée pour une semaine de plus !
Arnaud Baptiste : 4/10
Arnaud, son truc, c’est les sauces et les jeux de mots foireux. Son binôme avec Pauline, il le présente ainsi :
C’est le duo nono et pops featuring le fromage.
Malheureusement, si les deux s’entendent bien et travaillent en harmonie, ce n’est pas assez. Pour cuisiner une soupe, plat totalement dans le champ de ce qu’Arnaud préfère (en gros, tout ce qui est liquide), il retrouve ensuite son compère Bruno. Et il en est très content. Bisous envoyés dans l’air, "Je t’aime bébé" qui fusent, compliments en veux-tu en voilà, Arnaud oublie peut-être un peu trop la compétition.
Il envoie Bruno au casse-pipe pour la démonstration face au chef et se mord la lèvre supérieure devant la télé en voyant son camarade se liquéfier peu à peu. Les deux jaunes sortent l’assiette la moins aboutie, Arnaud a sûrement dû avaler la moitié de sa moustache de stress, mais il est sauvé par Michel Sarran pour la semaine prochaine !
Mohamed Cheikh : 6/10
Mohamed contaminé par l’ambiance foire du Trône de Baptiste de la semaine dernière, craque son slip sur la première épreuve après avoir mis son siphon pour la pizza sous la cloche à fumer :
Approchez, approchez messieurs-dames, il y en a pour un, il y en a pour plein. Chez Loulou, il n’y a pas de perdants, c’est ici les gagnants.
Il s’est un peu trop avancé mais cela ne semble pas le décourager. Mohamed fanfaronne en effet toujours autant sur l’étape d’après :
C’est un peu comme Obélix, j’ai grandi dans la soupe.
On aimerait plus de détails sur son enfance et savoir si c’est pour cela qu’il s’est rattrapé depuis niveau gras dans sa cuisine, mais il semblerait qu’on manque de temps. La soupe réalisée avec Chloé est belle, hélas battue d’une courte tête. Mohamed est repêché par Hélène Darroze !
Chloé Charles : 7/10
En chantant Ainsi font font font un siphon en main, Chloé entame la 5e semaine plus en forme que jamais et avec une belle dose de blagues Carambar dans la poche. Sur l’épreuve en binôme, elle est avec Matthias. Et c’est marrant mais il lui laisse faire beaucoup plus de choses que Charline. Il lui demande même de réaliser le dressage alors que c’est le reproche principal qu’on fait à la jeune femme depuis le début de l’émission. On ne dit rien, on observe et on rit sous cape. Leur assiette finit dernière de la dégustation. Chloé réalise la deuxième épreuve avec Mohamed et l’ambiance est tout de suite plus détendue, hormis pour la cheffe Darroze qui se tient à bonne distance de la jeune femme. Bah alors, pas envie d’une deuxième chantilly-croissant vue de près cheffe ?
Hélène Darroze doit d’ailleurs avoir la rancoeur tenace puisqu’elle envoie Chloé en dernière chance. Mais c’est là que le destin, la chance, les dieux du gras, appelez ça comme vous voulez, entrent en jeu. Le thème de la dernière chance est en effet le magret de canard. Et quand c’est rond, gourmand, généreux, vous pouvez être sûr que Chloé saura y faire. Pas de surprise, elle sort une très belle assiette et se qualifie encore une fois !
Baptiste Trudel : 7/10 (-1 pour le mime raté)
Durant l’affrontement contre les chefs, Baptiste tente avec Mohamed une combinaison de leurs deux cuisines, avec une pizza 4 fromages épicée revisitée. On a le côté gras qu’affectionne Mohamed et les épices-âme soeur de Baptiste dans ce plat, à coup sûr, mais pas la victoire. En deuxième épreuve, tout est aussi onctueux que la graisse de canard entre Baptiste et Pauline :
Je suis content de réaliser une soupe, je suis content de le faire avec Pauline. Popo, c’est mon binôme de rêve, je ne l’échangerais pour rien au monde.
Le jeune homme annonce au milieu de l’épreuve que s’ils ne gagnent pas, il se portera volontaire pour la dernière chance. Aussitôt dit, aussitôt fait malheureusement. Le geste est chevaleresque mais Pauline est en apnée dans les coulisses. Heureusement, Baptiste se transcende et sort une assiette coup de coeur du jury. Cette fois, pas de dab mais une pose à la Rose dans Titanic sur la table et un "tchou tchou "accompagné du geste évoquant le lâcher de vapeur d’un train ? On n’a pas compris non plus…
Pauline Séné : 5/10
À peine Pauline séparée de son Baptiste sur la première épreuve qu'elle se trouve un nouveau crush, Paul Pairet :
Voir mon chef cuisiner, ça me rappelle que c’est pas juste un coach, c’est un chef et grand et beau et vaillant… mais le but c’est de le battre.
En fait, on a saisi. Pauline se balade tellement avec les gestes techniques et les cuissons qu’elle veut prouver aux autres qu’elle a même le temps de mater et de flirter, pendant qu’eux suent sur leurs assiettes. C’est pas très fair-play mais ça nous plaît, le trash talk, y a que ça de vrai. Malgré sa courte infidélité, Pauline retrouve Baptiste sur la deuxième épreuve. Ensemble, comme toujours, ils cuisinent bien et efficacement. Pas assez cette fois pour gagner, mais Pauline est sauvée par son chef avec le concours de Baptiste. Et c’est mérité !
Bruno Aubin : Jusqu'à l'infini et au-delà
Ceci n’est pas une note, ceci est une oraison funèbre. Oui, tant pis, on casse le suspense dès le début mais on va avoir du mal à s’en remettre. Tout avait pourtant bien commencé. Lors de la première épreuve, Bruno est passé à un cheveu de Philippe Etchebest de la victoire. Lors de la deuxième, on a commencé à sentir le roussi quand son bouillon n’a, lui, pas chauffé comme il fallait. Envoyé encore une fois en dernière chance par Michel Sarran pour prouver ce qu’il valait, on a vu Bruno sortir un beau plat qu’il disait lui correspondre :
Cette assiette, c’est tout moi.
Mais face à des concurrents aussi sérieux que Chloé et Baptiste, cela n’a pas suffi de faire joli et simplement bon. Bruno est éliminé sans avoir pourtant rien raté et nous, on a le coeur brisé. Tu vas manquer au concours, petite étoile.
