Ce jeudi 15 octobre, Yann Moix, qui a récemment choqué la Toile avec ses propos sur le coronavirus, était invité autour de la table de Balance Ton Post. Au cours du débat, Éric Naulleau a abordé la question sensible de la "PMA pour toutes", qui fait polémique depuis plusieurs mois. Ce projet de loi bioéthique, tout juste adopté par l'Assemblée nationale et qui permet la procréation médicalement assistée à toutes les femmes, n'a pas été approuvé par tous les Français.
Initialement, la PMA n'était réservée qu'aux femmes hétérosexuelles. Elle est désormais ouverte à toutes les femmes, peu importe leur orientation sexuelle. La réforme doit toutefois être validée par le Sénat, qui ne se prononcera pas avant l'année prochaine.
Un sujet délicat qui a été évoqué dans le talk-show de C8.
Des avis divergents
Plusieurs intervenants ont réagi autour de la table de l'émission de la TNT. Le délégué général anti PMA d'Alliance Vita, Tugdual Derville, a ainsi affirmé :
Les sondages d'opinion montrent que les Français sont extrêmement partagés sur la question. Quand on se met du côté des enfants, ils sont favorables à ce que l'enfant puisse avoir un père et une mère.
Des déclarations auxquelles Yann Moix a vivement répliqué :
Il y a plein de choses que je n'aime pas dans votre discours.
Visiblement remonté, l'auteur de Jubilations vers le ciel a enchaîné :
Vous craignez que par l'éducation au sein d'un couple lesbien, les homosexuels fabriqueraient peut-être des petits homosexuels, et c'est votre pire erreur.
L'ancien chroniqueur d'On n'est pas couchés en a alors profité pour évoquer son enfance difficile en toute franchise, après avoir livré son avis sur la question :
Je fais partie de la catégorie de ceux qui se seraient bien passés d'avoir un père, par exemple. Moi qui ai été maltraité pendant toute mon existence, en tout cas jusqu'à l'âge de 16 ou 17 ans, j'aurais rêvé que, par exemple, mon père meurt dans un accident de voiture.
En colère, Yann Moix, 52 ans, a poursuivi :
Aujourd'hui, il y a une forme larvée d'homophobie dans notre pays qui fait que ça nous gêne que des lesbiennes, par exemple, puissent avoir un enfant. Alors que ça ne nous enlève rien. Je ne vois pas en quoi ça nous dépossède de savoir qu'un couple lesbien éduque un enfant, avec l'amour que ça suppose.
Yann Moix, une histoire de rapports compliqués
Yann Moix n'a jamais caché qu'il entretenait des relations difficiles avec ses parents. Rancunier envers ses derniers, il déclarait en 2109 dans les colonnes de Marie-Claire que son passé d'enfant battu avait eu de sérieuses répercussions sur sa vie sentimentale. Ce qui a nourri un vif ressentiment, qu'il alimente encore aujourd'hui :
Chaque fois que je quitte une femme, que je la force à me quitter, je souhaite la mort de mes parents. Je leur en veux à eux d'abord.
Dans son livre Rompre, paru aux éditions Grasset, Yann Moix a comparé son enfance à un véritable enfer. Un calvaire qui selon lui, serait la cause de ses nombreuses ruptures amoureuses :
Je souffre. Je ne suis jamais bien. Professionnellement, ça ne m'a jamais posé de problème, au contraire, on se sent indestructible (...). Par contre, sentimentalement, c'est catastrophique.
Un passé qui lui paraît dur à oublier mais également à pardonner...