Bernard Tapie s'est éteint il y a de cela maintenant deux ans, laissant derrière lui sa femme, Dominique Tapie, qui doit désormais régler ses comptes. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, elle n’a pas pu avoir la chance de profiter de sa retraite et des biens laissés par son défunt mari. Chaque jour, la veuve lutte pour rembourser les dettes et les pénalités de non-remboursement. Un montant qui avoisinerait maintenant les 600 millions d’euros.
La mort de Bernard Tapie et ce qui en découle
Bernard Tapie a été le patron de l’Olympique de Marseille de 1986 à 1994. Sous sa tutelle, le club phocéen a réussi l’exploit de remporter La ligue des champions en 1993 et d’avoir raflé quatre fois le titre de Champions de France. Un exploit qui lui a valu le surnom de Boss par les Marseillais.
Le dimanche 3 octobre 2021, ce grand homme a finalement rendu son dernier souffle à l’âge de 78 ans, à la suite d’un combat acharné contre un cancer de l’œsophage et un de l’estomac.
Après sa mort, sa femme Dominique a hérité d’une dette colossale. Bernard et Dominique Tapie n’avaient pas de contrat de mariage, ils ont donc été d’office placés sous le régime de la communauté. Voilà pourquoi Dominique Tapie s’est retrouvée entièrement responsable de ces dettes laissées par son défunt mari.
Une dette comme héritage
Cette dette a notamment été accumulée suite aux litiges de Bernard Tapie avec le Crédit Lyonnais, s’élevant à peu près 400 millions d'euros. A cela s'ajoutent 200 millions d'euros de pénalités de non-remboursement.
Pour faire face à cette situation, Dominique Tapie a tout vendu. Elle a commencé par leur hôtel particulier parisien du 52 rue des Saints-Pères. Grâce à cette vente, elle a touché 80 millions d'euros. Ensuite, elle s’est séparée de leur villa située à Saint-Tropez. Pour la vente de ce bien, elle a empoché 82 millions.
Puis elle s’est attaquée aux parts que Bernard Tapie possédait dans le journal La Provence, les 89% de parts lui ont rapporté 81 millions d'euros. Dominique Tapie a également cédé ses assurances-vie à 120 millions.
Dominique Tapie ruinée
Toutefois, malgré toutes ces ventes, la dette ne tarit pas. La somme se voit augmenter par jour, à cause des intérêts.
Et tous les jours, elle augmente. Je ne compte même plus. Beaucoup de femmes me demandent comment Bernard a pu me laisser dans cette situation. Tout simplement parce qu’il y avait de quoi rembourser. Ce sont les intérêts qui sont délirants,
avoue-t-elle lors de son interview à Nice-Matin, ce dimanche 16 juillet 2023.
D’un autre côté, à cause de ces ventes, Dominique se retrouve avec presque rien pour vivre. Heureusement, elle peut compter sur le soutien de son ami Jean-Louis Borloo et de son fils Laurent. Laissée sans le sou, c’est Jean-Louis Borloo qui s’est porté volontaire pour payer le loyer de la veuve.
Pendant un an, Jean-Louis Borloo a payé mon loyer. Maintenant, c’est mon fils Laurent qui prend la moitié en charge et moi l’autre,
a-t-elle confié.
C’est lui aussi qui a soufflé l’idée à Dominique Tapie pour son livre. Elle touche deux euros à chaque vente de Bernard, la fureur de vivre. “Il s’en est écoulé 8000 exemplaires. Heureusement, ça, on ne me le confisque pas. Sinon, à quoi bon vivre ?", lâche-t-elle.
Un petit réconfort pour cette femme qui touche 300 euros, plus la retraite de son défunt mari.