Jeudi 14 janvier 2021, Gaumont a partagé un teaser du film OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire. Ce troisième volet de la saga devrait sortir en avril prochain, mais il fait déjà polémique. En effet, plusieurs internautes jugent les blagues divulguées dans le teaser racistes.
Un changement de réalisateur
Dans le teaser, Hubert Bonisseur de La Bath, personnage joué par Jean Dujardin, n’a cependant pas changé. Son discours est cependant ici jugé trop polémique.
En France ? Il y a beaucoup moins de noirs qu'ici... et c'est dommage d'ailleurs !
Déclare-t-il notamment à un employé de l’hôtel où il séjourne.
Alors que les deux premiers volets de OSS 117 ont été réalisés par Michel Hazanavicius, c’est Nicolas Bedos qui a pris le relais. Ce troisième long-métrage se déroule alors dans les années 80. Le tournage a eu lieu en 2020 au Kenya.
Des critiques acerbes
Les internautes n’ont pas manqué de tacler les images diffusées sur la toile et qu’ils n’apprécient pas vraiment.
Le malaise est total.
Ah ouais bah le fait que les cinémas soient fermés ça ne va pas me déranger sur ce coup-là...
C'est dommage. Le "racisme" ou les préjugés dans les deux premiers films n'étaient pas les trames principales, c'était juste quelque chose qui allait avec le personnage, avec une vraie histoire à côté. Mauvais choix de teaser, ou (j'espère que non) de type de film...
Ultra gênante cette bande-annonce.
Ce qui me gêne c’est que l’humour d’OSS117 vient du fait que c’est un personnage rétrograde et raciste. Là, j’ai le malaise en voyant le teaser. Les vannes racistes sont l’humour du film.
D’autres internautes ne comprennent pas la polémique et jugent que ce troisième opus est dans la continuité des deux premiers. Le personnage de Jean Dujardin, créé par l’écrivain Jean Bruce en 1949, reste fidèle à lui-même.
La réponse du réalisateur
Nos confrères d’Europe 1 avaient pu infiltrer le tournage et recueillir quelques informations au sujet du film. Jean Dujardin a déclaré :
Déjà dans le second film, l’époque avait évidemment changé et pas lui. Là, ça se confirme. Décidément, il ne changera pas. Et je pense qu’on a envie qu’il ne change pas, d’ailleurs. C’est un colon français, sûr de lui, qui ne fait qu’enfiler les clichés et on s’en amuse.
De son côté, Nicolas Bedos se positionne contre le politiquement correct.
C’est un film très à charge. C'est très intéressant parce que je suis fils de pied noir. L’antiracisme, le racisme… ce sont des réflexions dans lesquelles j’ai baigné. Le film parle de tout ça : du paternalisme des blancs dans la Françafrique des années 1980. On part de l’idée qu’il ne faut pas se faire museler par une espèce de consensus actuel, d’indignation perpétuelle sur tout. C’est le travail de l’humour de s’emparer de ces sujets-là parce que sinon on va se faire chier.
Qu’en pensez-vous ?