Interpellé ce mercredi 3 novembre 2021, Jean-Luc Lahaye est en détention provisoire à la prison de la Santé, à Paris, depuis le 5 novembre dernier. Le chanteur est accusé de « viols et agressions sexuelles sur mineurs de plus de 15 ans », « corruption de mineur », « abus de faiblesse », « atteinte à la vie privée » et « détention d’images pédopornographiques », selon les informations de nos confrères du Parisien.
"Notre couple présidentiel a donné le ton"
Des faits qui remontent à 2013 et 2014. Ainsi, deux jeunes femmes, qui étaient à l'époque âgées de 15 et 17 ans, l'accusent d'avoir abusé d'elles. Une terrible affaire sur laquelle nos confrères du Parisien font de nouvelles révélations. Ainsi, ils dévoilent les propos choquants du chanteur lors de sa garde à vue... qui serait même allé jusqu'à s'en pendre à Emmanuel et Brigitte Macron.
En effet, alors qu'un enquêteur l'interroge sur l'âge de la majorité sexuelle, il aurait lancé :
Notre couple présidentiel a donné le ton. On ne trouve rien à redire que madame Macron a séduit son élève de 14 ans, 15 ans, donc aujourd'hui le curseur est un petit peu ailleurs.
Quand on lui a demandé "Pour vous, c'est normal d'avoir des relations sexuelles avec une mineure de plus de 15 ans ?", le chanteur aurait répondu :
Je vous réponds par une formule de Léo Ferré : Ce qui est ennuyeux avec la moralité, c'est que c'est toujours celle des autres.
Et de conclure :
Je pense que nous avons tous une moralité propre avec ses variations, c'est une partition avec ses notes. Il y a des notes qui s'accordent très bien avec d'autres et il y a des dissonances.
La fille du chanteur l'accuse de l'avoir manipulée et violentée
Margaux Lahaye, la fille aînée du chanteur, a également été placée en garde à vue pour « complicité de viol » et "subornation de témoin". En effet, cette dernière aurait aidé son père à séduire les deux adolescentes. Elle aurait ensuite fait pression sur elles pour qu’elles ne disent rien. Elle aurait ainsi dicté à l'une des plaignantes ce qu'elle devait dire aux enquêteurs et lui aurait ordonné "d’installer une application de messagerie sécurisée pour parler à son père". Mais elle ne se serait pas arrêtée là, comme le révèlent nos confrères du Parisien :
Elle serait même allée jusqu’à organiser une rencontre au bois de Boulogne dans le but de lui mettre un coup de pression avant le procès.
Toujours d'après l'hebdomadaire, la jeune femme, qui a depuis été relâchée par la police, n'aurait pas nié ces faits. Mais elle aurait précisé avoir été "manipulée et instrumentalisée", et ce, "sous la pression de son père". Elle aurait également évoqué avoir subies des violences, dont des "étranglements à mains nues".