L'artiste Kery James était invité sur le plateau de Clique, sur Canal +. En pleine promotion de son nouveau film Banlieusard 2, il est revenu sur sa très mauvaise expérience télévisée avec l'animateur Ardisson. Pour lui cette invitation sur son plateau télé était un piège...
Kery James face à Thierry Ardisson
C'était en septembre 2002, Kery James était donc invité de l’émission Télé Zèbre. Celle-ci était animée par Thierry Ardisson sur Antenne 2. Ardisson avait convaincu le rappeur de venir faire la promo de son album Si c’était à refaire. L’animateur l’avait alors assuré qu’il aurait l’occasion de discuter de son projet. Mais tout ne s'est pas passé comme prévu.
L'animateur l'a convié sur son plateau face à Taslima Nasreen, une femme victime d’une « fatwa ». Cette dernière s’était prononcée contre le sort des femmes musulmanes lors de son discours. Ayant été exilée, elle a déclaré qu’il n’y avait pas de distinction entre l’islam et le fondamentalisme islamique. De plus, cette dernière a affirmé que le Coran encourageait la discrimination fondée sur le sexe.
Evidemment, pour Kery James qui est musulman, ces propos sont très durs à entendre. Il a donc tenté de la contredire et d'expliquer pourquoi. Malheureusement, Thierry Ardisson lui a volontairement coupé la parole.
"Il n'y aura pas de piège"
Sur le plateau de Clique, il explique comment s'est déroulé cette émission :
J'ai eu aussi une expérience qui a été ... traumatisante (...) Ardisson insiste pour me recevoir sur son plateau de télévision. Quand je vous dit qu'il insiste, c'est qu'il m'appelle lui-même. En disant : "Tu peux venir, il n'y aura pas de piège, je ne sui spas comme ça". Il a osé me dire...
Kery James revient sur sa rencontre avec Taslima Nasreen :
Quand j'arrive sur le plateau je vois arriver une dame qui est entourée d'une dizaine de gardes du corps (...) il s'agit de Taslima Nasreen une femme sur laquelle pèse, selon ses termes, une fatwa, qui vient du Pakistan. Donc il la met face à moi et elle se met à débiter des choses que je ne peux pas accepter en tant que musulman sur l'islam. Moi, je suis obligé d'aller à contre-sens, mais comme elle est présentée comme une victime, le simple fait que je sois face à elle, me fait passer pour un bourreau. Et c'était le piège que Thierry Ardisson m'a tendu, un sale type...