Jean-Loup Dabadie s’est éteint dimanche 24 mai à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. L’académicien souffrait d’une maladie chronique dont le nom n’a pas été dévoilé. Sous le choc, Julien Clerc a tenu à rendre hommage à son ami dans les colonnes du Parisien :
C'est un grand frère qui disparaît pour moi.
Commence-t-il avant d’évoquer leur relation, "beaucoup plus forte" que celle qu’il entretenait avec son autre parolier, Etienne Roda-Gil :
Mais avec lui, il y avait plus de relations amicales. On partait souvent en vacances avec Jean-Loup, ce qui n'était pas le cas avec Etienne. C'est tout un pan de ma vie qui s'en va.
Explique-t-il avec tristesse.
Des chansons nées lors de vacances
Nostalgique, Julien Clerc aime rappeler la genèse de ses plus grands tubes, créés avec Jean-Loup Dabadie lors de vacances dans le Sud-Ouest de la France :
Ma préférence est née pendant des vacances ensemble au Pays basque. On avait loué une maison avec lui et Miou-Miou. Il y avait un piano. Il a entendu une mélodie en passant dans le salon et m'a dit : Je t'en supplie, garde-la moi. Une fois arrivé à Paris, je suis allé enregistrer la composition sur son piano droit violet dans son appartement. Il m'a rappelé en me disant pour le texte : J'ai deux idées autour d'une femme. L'une en utilisant un vocabulaire autour de pierres précieuses. Pour l'autre je n'ai qu'un mot, c'est préférence. Et je lui ai dit fonce là-dessus alors. Et il a écrit Ma préférence en pensant à Miou-Miou, évidemment.
Se remémore-t-il ému.
Son talent immense a été d'écrire de la chanson populaire élégante. Quand il trouvait les bons mots, ça touchait le cœur directement.
Avait glissé plus tôt le chanteur dans un bel hommage.
Auteur prolifique de sketchs comme de chansons et de scénarios, Jean-Loup Dabadie laisse une oeuvre considérable.