Comme Shy'm l'a fait ce 4 juin, Omar Sy a également diffusé un message poignant sur les violences policières et le racisme. Dans un texte titré "Réveillons-nous", publié sur le site de l'Obs, l'acteur de 42 ans a partagé son état d'esprit. En plus de la tragique histoire de George Floyd, il a rappelé celle du jeune d'Adama Traoré décédé en France en 2016.
George Floyd est mort. Pour rien. Un élan d’indignation, naturel et évident, a saisi les foules aux quatre coins du monde. J’ai marché pour George Floyd aux Etats-Unis. Le nom de George Floyd en charriait bien d’autres en écho dans ma tête. Celui d’Adama Traoré, en France. (...) La mort d’Adama Traoré est aussi injuste et indigne que celle de George Floyd. Je me réjouis qu’on en prenne conscience aujourd’hui. Je me réjouis de voir des dizaines de milliers de personnes venues de tous horizons sociaux, pour entourer de leurs forces les proches d’Adama Traoré. D’entendre les soutiens leur venir du monde entier. (...) Je n’ai qu’une seule question et c’est la seule qui compte : ces hommes seraient-ils morts s’ils n’avaient croisé la route des forces de l’ordre ?
"Ayons le courage de dénoncer les violences policières"
Omar Sy a également fait part de son inquiétude pour lui, mais surtout pour ses enfants. Il a confié avoir peur que la même chose lui arrive car il "mesure 1,92 m, est noir et leur ressemble." Le père de famille a poursuivi :
Regardons devant nous, ayons le courage de dénoncer les violences policières qui sont commises en France. Engageons-nous à y remédier. Ne soyons plus spectateurs d’un système violent, qui enterre les mémoires de ces morts dans l’oubli. Qui jette systématiquement leurs noms dans la fosse aux non-lieux. Nous devons profiter de cet élan suscité par l’affaire Floyd pour refuser ce grossier clivage, qui consiste à trier, parmi nous, les méchants et les gentils. Il n’y a qu’un seul et même camp, celui de la justice. Nous aspirons tous à une police digne de notre démocratie. Une police qui protège sa population, sans distinction de couleur de peau ou de provenance sociale. La même pour tous, qu’on habite dans les centres-villes ou dans les quartiers populaires. Une police capable, comme on l’a vu ces derniers jours aux Etats-Unis, de se joindre aux manifestants, de poser le genou à terre pour dénoncer les violences qui salissent son uniforme. En France aussi, il m’apparaît évident que la majorité des policiers ne cautionnent pas ces actes violents. Je les invite à sortir du silence.
En plus de ce texte, Omar Sy a invité chacun à signer une pétition qui a été lancée sur le site Change.