Hawa C. 
Depuis ces derniers mois, personne n’est épargné par l’inflation. Un phénomène qui touche tout le monde depuis la guerre en Ukraine, au point que certains milliardaires en viennent à revendre leurs produits de luxe sur des sites de seconde main. Ce mercredi 28 février 2024, Isabelle Balkany était l’invitée de Jordan de Luxe, sur le plateau de l’émission Chez Jordan. Le journaliste avait préparé une série de "questions cash" à la femme politique, qui a bien voulu se prêter à l’exercice.
Jordan de Luxe lui a d’abord demandé si elle était millionnaire, ce à quoi Isabelle Balkany a répondu par la négative. Il a ensuite voulu savoir à combien elle jugeait le montant nécessaire pour vivre décemment en France : "Je n’en sais rien, ce n’est pas le problème", a éludé l’épouse de l’ancien maire de Levallois-Perret, avant d’expliquer que la hausse des prix avait néanmoins eu de sérieuses conséquences sur son train de vie :
On vit dans une grande maison à laquelle je suis particulièrement attachée, qu’il faut entretenir. On est comme tous les Français, l’eau augmente, l’électricité augmente, le fioul augmente. Tout augmente ! On a du mal, on tire la langue comme tout le monde.
Les Balkany endettés ?
Lancée dans ses déclarations, celle qui a été accusée de corruption et de blanchiment de fraudes fiscales en 2013 a insisté, tutoyant son interlocuteur : "Comme tout le monde, on a du mal. Va donc faire tes courses tout seul au supermarché !", lui a-t-elle lancé, avant de railler la prise de parole de l’ancienne compagne de François Hollande, pour justifier le fait qu’elle avait à se serrer la ceinture :
Ségolène Royal a failli chez Cyril (Hanouna, NDLR) nous faire un incident diplomatique avec l’Espagne en disant que leurs tomates étaient dégueulasses. Ce qui n’est pas vrai d’ailleurs, mais elles sont beaucoup moins chères que les tomates françaises.
Jordan de Luxe a alors décidé de creuser un peu plus, interrogeant son hôte sur d’éventuelles dettes, qui pourraient être à l’origine de cette situation. Mais visiblement, il n’en est rien : "Les gens n’ont pas besoin d’avoir des dettes pour avoir du mal, ils sont comme nous. Il suffit d’avoir la note d’électricité qui augmente même si tu éteins tout derrière toi", a répondu Isablle Balkany, alors que le présentateur soulignait qu’elle touchait toutefois une retraite plutôt confortable.
Oui mais ça ne suffit pas parce que c’est proportionnel à la maison. Avec 4000 €, on vivrait bien si on était dans un studio mais pas dans une grande maison.
S’est défendue celle qui a fait une tentative de suicide en octobre 2019.
Une baisse de train de vie considérable
Isabelle Balkany a été d’accord avec Jordan de Luxe lorsqu’il lui a suggéré qu’il lui fallait au moins 5000 euros mensuels pour vivre selon ses critères. L’intéressée a cependant nuancé : "Je ne fais pas les additions. Je constate juste que depuis sept ans, le pouvoir d’achat des Français a baissé considérablement et le nôtre aussi".
Patrick Balkany a été élu maire de la ville de Levallois-Perret, en 1983. Une fonction qu'il a exercée durant 31 ans. À la suite de l’ascension en politique de son mari, Isabelle Balkany, alors directrice de la communication chez Europe 1, a été nommée responsable de la communication municipale de la ville des Hauts-de-Seine. Elle sera ensuite désignée vice-présidente du conseil général des Hauts-de-Seine par Charles Pasqua, en 1988.
En 1997, après avoir été accusé d’être impliqué dans plusieurs affaires politico-financières, Patrick Balkany est condamné à deux ans d’inéligibilité pour prise illégale d’intérêts. En 2013, c’est le couple qui est poursuivi par la justice pour une affaire de déclarations mensongères de patrimoine. Six ans plus tard, Patrick Balkany a écopé de dix ans d'inéligibilité et de trois ans de prison ferme, avant d’être libéré au bout de cinq mois et placé sous bracelet électronique.
Quant à Isabelle Balkany, qui a été condamnée à la même peine, celle-ci n’a pas été incarcérée en raison d'un aménagement de peine. Depuis, les Balkany se sont réfugiés dans leur propriété de Giverny, en Normandie, qui, apparemment, leur coûte cher en entretien.