Alors qu'Edouard Philippe doit présenter aux députés, ce mardi 28 avril 2020, son plan de déconfinement, il se murmure que les rapports entre le Premier ministre et Emmanuel Macron seraient particulièrement tendus. C'est ce que rapportent nos confrères du Parisien dans leurs colonnes.
La crise liée au coronavirus semble avoir fait voler en éclats la bonne entente entre les deux hommes. En effet, un "ponte de la majorité" confiait récemment à nos confrères de BFMTV :
La suite ne pourra pas se faire avec le Premier ministre selon moi. Il a défendu le maintien du premier tour des municipales, cela a laissé des traces...
Celui-ci faisait d'ailleurs remarquer que le président de la République n'avait pas nommé une seule fois son Premier ministre lors de son allocution le 13 avril dernier. Et de préciser :
C’est un signe qui ne trompe pas.
Des tensions encore plus palpables à quelques heures du discours tant attendu d'Edouard Philippe. Suite à celui-ci, les députés seront appelés à voter dans la foulée... Une décision qui agace l'opposition, qui souhaitait que le vote soit reporté au lendemain.
"Union nationale, mes fesses"
Un report auquel serait également favorable le chef de l'Etat... Ce qui aurait provoqué encore plus de tensions. En effet, un proche d'Emmanuel Macron confie au Parisien :
Il y a un couac, une divergence entre le Président et le Premier ministre. Avant, c'était des non-dits, là, c'est consommé. Macron ne veut pas braquer les oppositions sur une simple question de forme.
Mais Edouard Philippe ne l'entend pas de cette oreille. D'ailleurs, si le Premier ministre devait prendre la parole la semaine prochaine, il a finalement décidé de s'exprimer une semaine plus tôt, et ce, pour une raison bien précise. En effet, son entourage confie :
Nous n'avons pas six mois devant nous pour faire respecter les consignes sanitaires localement. Il faut permettre aux maires de faire leur boulot.
Un Macroniste de conclure :
Union nationale, mes fesses.