Cela aurait pu être un simple non mais Jean-Luc Mélenchon ne sait pas faire dans le raisonnable. Les journalistes du Point ont indiqué le 3 février avoir adressé une demande d’interview au chef de la France Insoumise et avoir reçu en réponse un message pour le moins cinglant, si ce n’est franchement méprisant :
Monsieur, il est possible que vous soyez une bonne et honorable personne, mais Le Point est à mes yeux un égout néfaste. Je n'envisage donc aucune participation à la production de votre article. Ce serait déshonorant. Mais, si vous travaillez un jour pour d'autres, nous verrons.
Le journaliste, Saïd Mahrane indique pourtant que sa demande « était ce qu’il y a de plus courtois ». Mais cette opinion indiquée concernant l’intégralité du média sonne comme une fin de non-recevoir à toute demande d’interview qui pourrait à nouveau se présenter.
Jean-Luc Mélenchon voulait pourtant "d'autres relations avec la presse"
Pourtant, Jean-Luc Mélenchon a déjà accordé plusieurs entretiens au Point, d’où l’incompréhension suscitée par ce SMS :
On espérait parler à ce même homme, sympathique bien que soupe au lait, ouvert bien que révolutionnaire, mais, puisqu'il voit désormais dans notre journal un « égout », il est certain que nous avons affaire à un autre Mélenchon.
Le président de la France Insoumise a pourtant affirmé dernièrement, lors de ses voeux à la presse :
Nous avons mené contre le système médiatique une guerre implacable dont il n'est pas question de se dédire.
Mais à l’approche de l’année 2022 :
Nous avons besoin d'avoir d'autres relations avec la presse, non pas pour peser sur ses contenus.
Un voeu pieux que Jean-Luc Mélenchon semble avoir oublié aussitôt formulé.
Des attaques contre les médias pas nouvelles
Le président de la France Insoumise est hélas coutumier du fait, lui qui a tant de mal à supporter la presse. Et sa sortie contre le Point pourrait être qualifiée d’aimable par rapport à ce qu’il est capable de faire contre d’autres médias.
Il avait ainsi attiré une vague de harcèlement à Franceinfo en 2018 en appelant sur sa page Facebook à les « pourrir » et à les « discréditer » car c’étaient des « abrutis ».