C'est le 25 novembre dernier, face aux caméras de France 3, que la jeune femme a relaté les faits qui remontent à la nuit du 14 juillet 2015. Soucieuse de préserver son anonymat, celle-ci est apparue de dos et sa voix a été modifiée. Elle accuse Jean-Vincent Placé d'avoir fait preuve d'un comportement "humiliant et répugnant" à son égard. Tout s'est déroulé lors de leur déplacement à Rome avec François Zocchetto, sénateur-maire de Laval et président du groupe Amitié France-Italie.
Deux hommes dans la tourmente
L'ancienne employée de l'homme politique commence par évoquer "des commentaires sur {son} physique de façon assez lourde" venant de François Zocchetto. Puis, les deux hommes se seraient plaints qu'elle choisisse de s'asseoir à l'avant du taxi qui les emmenait à l'ambassade :
Ils auraient préféré que je sois à l'arrière avec eux.
Elle explique ensuite qu'un garde du corps serait venu la réveiller en pleine nuit car Jean-Vincent Placé réclamait sa présence. Après avoir refusé de boire du Champagne, elle aurait été forcée par ce dernier à danser un slow avec le sénateur-maire. Outrée, elle leur aurait alors répliqué :
Je suis conseillère en cabinet ministériel, pas escort !
Une protestation qui n'aura pas suffi puisqu'elle finira collée-serrée contre François Zocchetto, le temps d'une chanson qui lui semblera durer une éternité :
Comme je n'ai pas eu le temps de remettre un soutien-gorge quand on m'a réveillée, je sens ma poitrine contre la sienne pendant toute la durée de cette chanson et c'est extrêmement long. C'est humiliant, c'est répugnant ! Et c'est complètement indigne d'un élu de la République !
Si Jean-Vincent Placé ne s'est pas encore exprimé, le sénateur-maire de Laval a quant à lui évoqué "un manque de retenue" mais a néanmoins émis quelques réserves :
Ses reproches, qui n'avaient visé que M. Placé jusque-là, se portent soudain contre moi, plus de trois ans après les faits et à quelques mois des élections municipales. Cette temporalité n'est certainement pas due au hasard.
Des déclarations critiquées par celle qui a finalement décidé de démissionner :
Les agresseurs ne peuvent pas demander aux victimes de s'exprimer au moment où ça les arrange eux. Il faut que la parole se libère, que les victimes puissent dire ce qu'elles ont subi.