Décidément, la justice ne semble pas près de le lâcher. L’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, vient d’être une nouvelle fois mis en examen.
Celui qui connaît des soucis avec la justice dans plusieurs affaires est cette fois mis en examen pour « association de malfaiteurs ». Un chef d’accusation qui va de pair avec d'autres, dont corruption et financement illicite de campagne électorale. C’est Mediapart, déjà à l’origine de l’ouverture de l’enquête en 2012, qui l’a dévoilé dans un article publié vendredi 16 octobre.
L'affaire inextricable des financements libyens
En effet, ce nouveau chef d’accusation est compris dans l’affaire des financements libyens. Des financements pour la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007. C’est le parquet national financier ou PNF qui l’a annoncé, deux ans après la première triple mise en examen de l’ancien chef de l’État.
Cette mise en examen intervient aussi dix jours après l’audition de l’ancien chef de l’État par les juges anti-corruption et alors que Nicolas Sarkozy a été placé sous contrôle judiciaire.
Les magistrats en charge de l’enquête s’interrogent sur des versements en liquide. Ces versement provenaient du régime libyen d’alors réalisés via un ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy. La destination finale de ces versements est pour le moment mystérieuse et les enquêteurs tentent de déterminer si cet argent a finalement servi à financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.
Nicolas Sarkozy s'était dit "complètement innocent"
L’ancien président s’était dit en 2019 complètement innocent dans cette affaire et victime d’un « complot ». Il avait alors refusé de répondre aux questions des magistrats en charge de l’enquête.
Aucune preuve matérielle indiscutable n’a pour le moment été retrouvée. Mais un faisceau d’indices troublants et des mouvements suspects de fonds ont conduit à neuf mises en examen.
Un nouveau poids sur les épaules de l’ancien président de la République. Ce dernier va devoir affronter un autre jugement dans l’affaire dite des écoutes où il est soupçonné de corruption. L’affaire Bygmalion poursuit également Nicolas Sarkozy puisqu’il sera jugé début 2021. Cette fois pour le financement illégal de sa deuxième campagne présidentielle, celle de 2012 cette fois.