On connaissait son calme olympien depuis qu’il a pris son poste de ministre de la Santé. Mais Olivier Véran l’a clairement perdu le 3 novembre à l’Assemblée nationale.
L’homme politique s’est en effet réellement énervé après un vote surprise par l’opposition d’une fin anticipée de l’état d’urgence sanitaire au 14 décembre. Olivier Véran, souhaitait, lui, la prolongation de celui-ci jusqu’en février 2021.
Olivier Véran a d'abord exposé ses arguments calmement
Face à ce vote que le ministre de la Santé estime probablement irresponsable, Olivier Véran a tout d’abord exposé ses arguments calmement :
Vous êtes en train de débattre de sujets alors que nos soignants se battent pour sauver des vies. À l'hôpital de Corbeil-Essonnes, dans le service de réanimation, j'ai rencontré des soignants qui étaient déjà présents lors de la première vague, qui ont tout donné au printemps dernier et qui étaient fiers d'avoir sauvé des vies.
Le ministre de la Santé a ensuite essayé d’exposer que tout le monde pouvait être durement touché par le Covid-19 et pas seulement les personnes âgées. Un argument afin de démontrer à quel point selon lui, ne pas vouloir prolonger l’état d’urgence sanitaire était une bêtise. Loin de se calmer, on a pu entendre des membres de l’opposition traiter alors le ministre de « démago ».
Avant de perdre son calme face aux députés
Un terme qui a manifestement fait vriller Olivier Véran qui a tempêté comme jamais auparavant :
C'est ça la réalité mesdames et messieurs les députés, si vous ne voulez pas l’entendre, sortez d’ici !!! C'est ça la réalité dans nos hôpitaux !
Olivier Véran a aussi confié qu’il n’était pas du tout prévu qu’il fasse une intervention à l’Assemblée nationale ce 3 novembre mais que devant le décalage entre le vote par l’opposition de la fin de l’état d’urgence sanitaire et la fin du confinement quoi qu’il arrive fin novembre, il avait décidé de venir prendre la parole afin de livrer son point de vue sur la situation.