Dimanche 14 juin 2020, Emmanuel Macron a donné sa quatrième allocution depuis le début de la crise sanitaire liée au coronavirus. Malheureusement, le Président de la République n’a pas vraiment convaincu. Nombreux sont d’ailleurs ceux qui déplorent la reprise obligatoire des cours le 22 juin prochain, arguant le fait qu’il est incompréhensible de faire reprendre l’école à une date si proche des vacances d’été.
De son côté, Philippe Etchebest qui a déjà pu échanger avec le gouvernement concernant la situation précaire dans laquelle se trouvent les restaurateurs, semble aussi avoir été quelque peu déçu par l’allocution d’Emmanuel Macron. Devenu véritable porte-parole de ce secteur, Philippe Etchebest a été amené à s’exprimer sur France 2 suite à la prise de parole du Président de la République.
Philippe Etchebest se bat pour son secteur
En dehors de Mayotte et de la Guyane, toutes les zones de France sont désormais passées au vert comme a pu l’annoncer Emmanuel Macron. Cela signifie notamment que les bars et restaurants peuvent de nouveau ouvrir leurs portes.
Si cela est un bon début, Philippe Etchebest estime que ce n’est pas du tout suffisant pour venir en aide à un secteur qui, après avoir souffert des fermetures obligatoires, va souffrir des mesures barrières. En effet, le respect des distanciations sociales va laisser les restaurateurs face à « un modèle économique qui sera réduit de moitié donc qui ne sera pas viable malheureusement. »
Le juré de Top Chef qui a pu rencontrer Bruno Le Maire a ajouté :
Malheureusement, Bercy ne nous a pas entendus. Ils n’appréhendent pas ce qui se passe sur le terrain. Alors les tribunaux de commerce vont enregistrer un flux massif de faillites à partir de novembre.
Reprenant la Banque de France, Philippe Etchebest a annoncé « 30% de faillites d’ici la fin de l’année » ainsi que « 14 à 18% de chômeurs d’ici fin 2021. »
Remonté, Philippe Etchebest a terminé en déclarant :
Je dirais au Président qu’il doit faire quelque chose maintenant ! C’est lui le patron, c’est lui le boss. Alors si notre proposition n’est pas bonne, et bien il faut en trouver une autre rapidement pour sauver le secteur et tous ceux qui dépendent de notre activité économique. Alors j’ai envie de dire, monsieur le Président, l'hôtellerie restauration et plus largement le tourisme est en grand danger. Alors ne regardez pas ailleurs. J’ai entendu “force vive”, j’ai entendu “travail”, nous sommes ces forces vives. Nous participons largement au système économique et social de la France à travers nos impôts, nos taxes, l’URSSAF, justement pour que ce système fonctionne. Si nous n'existons plus demain, ce sera beaucoup plus compliqué, je vous l’assure.
Qu’en pensez-vous ?