Elles sont huit. Huit femmes qui ont décidé de sortir de leur sortir et qui rapportent, dans les colonnes de Libération, les agressions sexuelles qu'elles auraient subies de la part de Patrick Poivre d'Arvor. Des agressions qui pour certaines seraient allées jusqu'au viol.
"Un prédateur sexuel abusant de sa notoriété"
Des témoignages terribles qu'elles avaient déjà livré à la police en février 2021. Un enquêteur a ainsi confié que "ces témoignages décrivent Patrick Poivre d'Arvor comme un prédateur sexuel abusant de sa notoriété et usant d'un mode opératoire similaire dans l'approche de ses victimes et dans la brutalité de ses actes, commis sans la moindre tentative de séduction, ni la moindre considération envers les femmes qui osaient refuser ses avances". Mais à cause de la prescription, l'affaire a été classée sans suite en juin 2021.
Ces huit femmes ont donc décidé de s'exprimer dans les colonnes de Libération afin de dénoncer le comportement de l'ancien présentateur vedette de TF1. Elles sont journalistes, employée dans une compagnie aérienne ou encore dirigeante de société. Toutes ont été amenées à collaborer avec Patrick Poivre d'Arvor et en garde un souvenir effroyable. "Je ne l’entends pas s’approcher. Il me retourne brusquement face à lui, m’oblige à me baisser et enfonce son sexe dans ma bouche. Je ne suis pas là depuis dix minutes. Ça a été brusque, soudain, rapide", se souvient la journaliste Stéphanie Khayat, qui confie qu'elle était anorexique au moment des faits.
" En une poignée de secondes, sa langue était dans ma bouche, une de ses mains dans mon soutien-gorge, les doigts de l’autre dans mon sexe. La porte était ouverte. Dans les bureaux tout à côté, il y avait ses deux secrétaires et la rédactrice en chef", rapporte pour sa part "Chloé", une journaliste de 46 ans. Emmanuel Dancourt, journaliste elle aussi, a confié avoir été harcelée par son confrères pendant un an. "Un an de harcèlement, de SMS baveux, d’appels tardifs et de messages vocaux poisseux, que j’ai tous effacés pour oublier, pour avancer", lâche-t-elle.
Des accusations que le journaliste a niées
Des témoignages qui font froid dans le dos... et face auxquels Patrick Poivre d'Arvor a été confronté. Interrogé par les enquêteurs en charge de l'affaire, le journaliste a nié les accusations dont il fait l'objet. Le journaliste évoque à chaque fois des rapports consentis, comme avec Hélène Devynck, avec qui il aurait ressenti "qu’elle avait un désir de rapport sexuel".
PPDA réagit à ces nouvelles accusations
Contacté par nos confrères de Libération, Patrick Poivre d'Arvor a apporté une réponse écrite à ces accusations. Il a ainsi rappelé que l'enquête préliminaire avait "donné lieu à une décision de justice qui m'a été favorable". Le journaliste a également qualifié de "regrettable, inquiétante et dangereuse" cette parution, qui est, selon lui, synonyme de "tentative de contournement médiatique d'une décision d'ordre judiciaire".