C’est l’histoire du moment qui révolte la France. Michel, un producteur de musique à la tête de Black Gold Studios, a été pris à partie par trois policiers le 21 novembre dernier. C’est dans son propre studio d’enregistrement dans le 17 arrondissement de Paris qu’il s’est fait rouer de coups pendant 20 minutes. La première raison avancée par les forces de l’ordre, Michel ne portait pas son masque.
Les policiers ont décidé de le suivre avant de pénétrer illégalement dans l’établissement. Ils, auraient, de plus, tenu des propos racistes comme le rapportent nos confrères de Loop Sider dans une enquête de David Perrotin.
Les caméras de surveillances ont filmé les policiers qui ont vu leur version des faits réfutée par les preuves visuelles. Ils avaient affirmé que Michel avait tenté de dérober leurs armes avant de les frapper.
Antoine Griezmann s’insurge
Face à la violence des images partagées sur la toile, le footballeur Antoine Griezmann a tenu à interpeller le Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. C’est à travers un simple tweet, repartageant la vidéo de Loop Sider, que le sportif a écrit :
J’ai mal à ma France.
Taguant par la même occasion le Ministre de l’Intérieur.
Kylian Mbappé a également tenu à prendre la parole, terminant son discours par un puissant : "STOP AU RACISME".
Les mots de Gérald Darmanin sur cette affaire
Le Ministre de l’Intérieur a pris la parole sur le JT de France 2 à propos des images des brutalités policières à l’encontre de Michel.
Ces images sont inqualifiables, elles sont extrêmement choquantes. Dès que j’ai pris connaissance de celles-ci, j’ai demandé la suspension de ces policiers et dès que les faits seront établis par la justice, puisqu’elle est saisie, je demanderai la révocation de ces policiers. Ils ont sali l’uniforme de la République.
Un témoignage terrifiant
C’est pour Loop Sider que Michel était revenu sur son agression.
Avant d’entendre un mot, j’ai senti des mains qui me poussaient ou me tiraient, je ne sais plus trop, et puis là ils me demandent de sortir. Je leur dis que je suis chez moi. Ils sont direct assez virulents. Et moi à ce moment-là j’ai peur. Je me demande ce qui se passe. Je ne comprends pas ce qui se passe. Il y a des gens qui passent, j’essaie d’interpeller tout le monde. Je crie « A l’aide ! ».
Stupéfait par ce qu’il vivait alors, Michel s’est même demandé s’il avait bien en face de lui de véritables policiers.
Je me demande même si ce sont des vrais policiers.
Coups de pieds, coups de poings, coups de matraques et étranglement… Michel a été victime d’une violence inimaginable qui ne devrait pas rester impunie.