Quelque chose d’inhabituel s’est produit à Elysée dans la nuit du mardi 15 au mercredi 16 octobre 2019. Pour rappel, c’est là où réside l’actuel président français, Emmanuel Macron, depuis son investiture au plus haut poste de l’Etat. Mais au cours de cette nuit, son sommeil a été perturbé par des manifestantes venues l’interpeller sur un problème de plus en plus inquiétant : les féminicides.
Actuellement, le nombre de victimes d’agressions de la part de leurs conjoints ou de leurs compagnons ne cesse d'augmenter en nombre. Le vendredi 30 août 2019, Solidarité Femmes a tenu à sensibiliser les internautes, via son tweet, sur l’existence du 3919, un numéro d’écoute gratuit pour les victimes ou pour des témoins ou des proches voulant dénoncer un acte de violence envers une femme.
L’objectif de la mesure étant de dénoncer une agression et d’aider la victime à faire les démarches nécessaires pour demander justice et l’arrêt de ces violences. Le numéro fonctionne 7 jours sur 7, de 9h à 22h. Malheureusement, même si ce numéro existe depuis 2014, peu de personnes le connaissent et aucune permanence de nuit – le moment où la majorité des victimes en ont le plus besoin – n’est pour le moment instaurée. De plus, il faut noter que le 3919 n’est pas un numéro d’urgence qui peut remplacer celui de la police (17), de la gendarmerie (112) ou des pompiers (18) en cas d’urgence.
"Macron, faut te réveiller, 121 femmes assassinées"
Malgré l’existence de ce numéro d’écoute, force est de constater que cette mesure est loin de suffire à régler le problème grandissant des féminicides. A la mi-octobre, le nombre des victimes était estimé à 121. Une situation plus qu’alarmante qui a conduit des manifestantes à sortir dans la nuit du mardi 15 au mercredi 16 octobre 2019 pour se rendre à l’Elysée et tirer le président de son sommeil.
« Macron, faut te réveiller, 121 femmes assassinées » ont-elles crié à quelques dizaines de mètres de la porte principale de l’Elysée. Anaïs Leleux, responsable du collectif #NousToutes, citée par Voici, a déclaré :
On a demandé des mesures d’urgence, mais on nous a répondu par un Grenelle. Or, on n’a plus le temps d’attendre.
Bien que les manifestantes ont été rapidement délogées par les forces de l’ordre, on peut être sûr qu’à moins de dormir comme un loir, cet appel à l’aide est bien parvenu aux oreilles d’Emmanuel Macron. Reste à savoir s’il prendra de véritables mesures pour éradiquer ce problème.