Alors que la venue du prince Harry et Meghan Markle au Royaume-Uni pour le jubilé de platine de la reine Elizabeth II a été extrêmement commentée, le couple a de nouveau été la cible de virulents détracteurs. Toutefois, la liberté d'expression a ses limites. Ce mardi 7 juin 2022, Christopher Gibbons et Tyrone Patten-Walsh étaient invités par la justice à s'expliquer quant aux propos qu'ils ont tenus sur les Sussex dans un de leurs podcasts.
Dans leur émission diffusée sur Internet, les deux hommes se sont confiés sans langue de bois à propos de la monarchie. Ils ont fait part de leur avis concernant l'union du prince Harry et de Meghan Markle, qui leur déplaît fortement. Car les militants n'ont pas hésité à faire savoir qu'ils détestaient les couples mixtes, d'autant plus lorsqu'il s'agit de la famille royale d'Angleterre. Le petit Archie, qui a vu le jour le 6 mai 2019, n'a lui non plus pas été épargné par cette haine gratuite.
Des déclarations choquantes
Christopher Gibbons et Tyrone Patten-Walsh sont deux citoyens britanniques d'extrême-droite qui véhiculent leurs idées sur la Toile sans prendre de pincettes. Le fils du prince Harry et de Meghan Markle a été qualifié d'"abomination qui devrait être descendue", comme le rapporte le tabloïd The Sun. Dans ce podcast baptisé Black Wolf Radio, le duo a également suggéré que le prince Harry soit "poursuivi" en justice et "tué pour trahison" pour avoir épousé Meghan Markle.
Ces propos ont valu aux deux suprémacistes blancs, originaires de la banlieue de Londres, d'être entendus par la cour de Kingston Crown.
Une obsession maladive ?
Durant l'audience, la justice britannique a rapporté que vingt-trois podcasts comportant des images "assez brutes" avaient été publiées sur un compte de 128 abonnés. Parmi ces derniers figurait celui de Christopher Gibbons, qui a violemment taclé le petit Archie.
Ces hommes partagent des points de vue d'extrême-droite. Ils sont des suprémacistes blancs dévoués et décomplexés.
A déclaré la procureure Anne Whyte, au sujet de ceux qui sont également accusés d'avoir encouragé le terrorisme.
Et d'ajouter :
Ils pensaient que s'ils utilisaient le format d'une émission de radio, ils pourraient faire passer leurs propos pour l'exercice légitime de leur liberté d'expression. En fait, ce qu'ils faisaient était d'utiliser un langage conçu pour inciter d'autres à commettre des actes de terrorisme d'extrême-droite contre les sections que ces accusés détestaient.
Christopher Gibbons et Tyrone Patten-Walsh ont réfuté les faits qui leur sont reprochés. Le premier a également farouchement nié avoir publié un pamphlet appelant au "terrorisme" sur un site caché du Web, The Radicalisation Library". Il a néanmoins été rappelé au jury que les deux accusés se seraient réjouis du meurtre de la députée travailliste Jo Cox, en 2016. En outre, ils n'auraient pas hésité à insulter de "sal*pes" les 22 victimes de l'attentat suicide survenu en 2017 au Manchester Arena.