Mauvaise passe pour Sophie Dewulf, la compagne du chanteur Arno. Tout commence le dimanche 7 juin dernier, à l'occasion d'une manifestation du mouvement Black Lives Matter à Bruxelles. Ce jour-là alors qu'une partie de la ville est sortie pour manifester contre le racisme et les violences policières, elle sort son chien en pyjama.
C'est là que les choses auraient pris une mauvaise tournure pour elle.
Sophie Dewulf plaquée par des policiers
La femme de 40 ans est d'origine maroco-tunisienne. Aux alentours de 15 heures, elle aurait été victime d'un contrôle policier musclé. La scène se serait déroulée à proximité de son domicile à Bruxelles. Selon les informations de SudInfo, Sophie Dewulf a déposé plainte vendredi 12 juin pour "violences policières et racisme" auprès du procureur de Bruxelles.
A ce moment-là, Sophie Dewulf sortait son chien en pyjama. Or, son domicile se trouve à proximité de l'itinéraire de la manifestation. Des policiers lui font remarquer que son chien n'est pas tenu en laisse. Sophie Dewulf décide donc de rentrer chez elle. C'est là qu'elle est interpellée par un policier qui lui demande ses papiers. Or, sortie en pyjama, elle n'a rien emporté.
Sophie Dewulf propose alors aux policiers d'aller sonner chez elle pour que son compagnon puisse lui apporter les papiers. Mais, selon ses déclarations, elle se serait retrouvée immobilisée et plaquée contre un mur. C'est là que le chanteur Arno serait arrivé, averti par le gérant d'un restaurant.
Sophie a pleuré sur le chemin du retour. Je n'ai pas compris pourquoi parce que les policiers ne m'ont rien dit à moi
souligne Arno. Dans le contexte actuel, Sophie Dewulf a donc décidé de déposer plainte.
Je me demande ici ce qui aurait pu se passer si Arno n'était pas arrivé. Physiquement, ce n'est pas grave ce qui m'est arrivé. Moralement, oui, mais pas physiquement. Mais je veux porter plainte. Je veux porter plainte non seulement pour moi, mais aussi au nom de ceux qui ont peur ou n'ont pas les moyens de le faire. Ce que je trouve terrible aujourd'hui, c'est qu'on devrait être rassuré à la vue d'un uniforme et qu'on en est arrivé à en avoir peur.
Un porte-parole de la police a indiqué que les forces de l'ordre estimaient que l'intervention s'était passée d'une façon "correcte".