Depuis le début de l'épidémie de coronavirus, la France a fait face à un manque criant de masques de protection. Sans surprise, certains ont donc cherché à profiter de la situation. Parmi eux, se trouve un ancien collaborateur du ministre de la Santé, Olivier Véran.
Olivier Véran botte en touche
Celui que ses proches surnomment "p'tit Bob" ne s'attendait sûrement pas à une telle polémique à la veille du déconfinement, qui se déroulera ce lundi 11 mai 2020. Alors qu'il a sonné l'alarme en mettant en garde contre un relâchement anticipé, Olivier Véran se retrouve désormais sous le feu des questions.
La cause ? Selon une enquête de nos confrères de Mediapart, Tewfik Derbal, un ancien collaborateur du ministre, aurait tenté de toucher une commission sur la vente de masques FFP2 auprès du ministère. Concrètement, il aurait tenté de jouer l'intermédiaire entre le ministère et une société d'import-export qui proposait plus d'un million de masques à la France. L'ancien collaborateur d'Olivier Véran souhaitait toucher une commission de 2 %.
Tewfik Derbal a usé de sa fonction et de son accès à son député, devenu ministre un mois plus tôt, pour tenter de négocier une commande de maquis publique, en se ménageant au passage une commission d’intermédiaire,
précise le média d'investigation.
Tewfik Derbal était devenu conseiller de la députée La République en Marche, Emilie Chalas. Il lui a présenté sa démission.
Face à la polémique, Olivier Véran a lui répondu dans les colonnes du Dauphiné Libéré. Pour lui, cette affaire "ne le concerne pas" et il a "d'autres choses à gérer dans la période".