Sébastien Cauet est actuellement dans la tourmente. En novembre dernier, des témoignages concernant son prétendu comportement plus que déplacé envers la gent féminine ont commencé à circuler sur la Toile. Finalement, ce sont quatre jeunes femmes qui ont porté plainte contre Cauet, pour "agression sexuelle", "viol" et "viol sur mineure", avant qu’une cinquième supposée victime ne se manifeste au mois de février. Des faits qui remonteraient à plusieurs années et des accusations niées en bloc par l’intéressé, qui s’est dit "dévasté" et victime d'un "complot".

Dès les premiers dépôts de plainte, NRJ a immédiatement réagi et pris des mesures. Cauet a ainsi été immédiatement écarté de l’antenne, le 22 novembre 2023. Une décision que l'animateur phare de la station a d’abord accepté à contre-cœur avant de finalement faire machine arrière et contre-attaquer.

Ainsi, après avoir tenté un arrangement à l’amiable, Cauet a saisi le tribunal de commerce de Paris en janvier dernier et a réclamé une somme colossale à son ancien employeur. À savoir, près de 4,4 millions d’euros d’indemnités pour rupture abusive de contrat. "Il a attendu mais finalement, il a dû se séparer de 24 salariés avec qui il fabriquait cette émission. Il ne peut pas mettre en péril sa société comme ça", avait plaidé Frédéric Lamoureux, qui défend les intérêts du compagnon de Nathalie Dartois.

Mais les arguments de l’homme de loi n’auront pas su convaincre les magistrats.

NRJ obtient gain de cause

Le 18 mars 2024, la cour a examiné le dossier et entendu les deux parties. La défense avait fait état des pertes financières auxquelles s'exposait NRJ, si la station de radio avait maintenu Sébastien Cauet à l'antenne. Et le verdict est tombé ce mardi 7 mai, en faveur de NRJ. Une décision dont le quinquagénaire s’est empressé de faire appel :

Après une décision en faveur de l’entreprise, les sociétés du groupe Be Aware et Sébastien Cauet annoncent interjeter immédiatement appel de la décision rendue ce jour dont ils ont pris connaissance.

Car au-delà du préjudice moral, l’enjeu de toute cette affaire est également financier. Be Aware, la société de production de Cauet, était liée au groupe NRJ jusqu’en 2026, pour un confortable montant d’1,5 million d’euros par an. Mais comme il l’a été rappelé lors de l’audience, la polémique a obligé le plaignant, à son grand regret, à "se séparer de 24 personnes qui travaillaient, pour certaines, depuis de nombreuses années pour NRJ et NRJ12".

La partie adverse satisfaite

Quant à Thierry Marembert, l’avocat du groupe NRJ, il s’est félicité de cette décision du tribunal. "Elle reconnaît qu’un retour à l’antenne dans des conditions sereines et normales n’étaient pas possibles", a-t-il déclaré auprès de BFMTV. Pourtant, les accusations dont fait l’objet Sébastien Cauet n’ont visiblement pas été prises en compte par les magistrats. Seul a été reconnu l’aspect "caduc" des contrats entre l’animateur et le diffuseur.

Sébastien Cauet n’en a donc pas fini avec la justice. Peu après le scandale, il a porté plainte pour "tentatives d’extorsion de fonds en bande organisés" et "faux et usage contre personne non dénommées". Quelques jours plus tard, il déposait une nouvelle plainte pour "dénonciation calomnieuse".

En attendant de connaître l'issue de toute cette histoire, Sébastien Cauet ne désespère pas de continuer à vivre de sa passion. "Que ce soit sur NRJ ou ailleurs...", indiquait-il en sortant de la salle d'audience en mars dernier.