Douze ans après leur affrontement au second tour de l’élection présidentielle de 2007, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy n’ont toujours pas fini de régler leurs comptes. Dernières passes d’armes : l’ancienne candidate socialiste n’a pas du tout apprécié les allusions de son ancien concurrent dans son livre Passions.

Indécrottable sexisme

Tout juste sortie dans les librairies, depuis ce jeudi 27 juin, l'autobiographie intitulée Passions de Nicolas Sarkozy a déjà soulevé de nombreuses controverses. En effet, le président de la République y livre ses souvenirs tant politiques que personnels jusqu’à son accession à l’Élysée en 2007. L’occasion aussi de régler quelques comptes avec plusieurs personnalités politiques. Et parmi elles, son ancienne rivale à l’élection présidentielle, Ségolène Royal.

Or, il est vrai que Nicolas Sarkozy n’épargne guère l’actuelle ambassadrice des Pôles :

Je me suis demandé, notamment lors du débat présidentiel de l’entre-deux tours, si elle faisait preuve d’incompétence par volonté politique. Ou si plus vraisemblablement elle ne possédait ni la connaissance ni la compréhension des dossiers qu’elle abordait.

Ecrit-il.

Evidemment, la réponse de Ségolène Royal ne s’est pas faite attendre. L'ancienne ministre de l'Environnement a pointé du doigt un « indécrottable sexisme » et un « procès dérisoire en incompétence ». Puis de poursuivre :

Le même hélas, en 2007, que celui de dirigeants du PS alors que j’avais plus de mandats électifs et plus de diplômes. Comme je le raconte avec humour dans Ce que je peux enfin vous dire.

En joignant à son message le hashtag féministe MeToo, elle a ajouté :

C’est bas pour toutes les femmes #MeToo.

Aussitôt de nombreux internautes ont fustigé la réponse de l’ancienne candidate. En effet, la comparaison avec le mouvement Me Too en a exaspéré plus d’un :

Quel rapport avec Me Too? Bien pratique de sortir la carte du sexisme, qui n’existe pas dans ce cas. L’incompétence est prouvée, je ne vois nulle part évoqué le fait que ce soit lié au genre.

Se sont ainsi indignés la plupart des internautes.