Elle n’avait que 12 ans et elle était déjà l’héroïne d’un film. Adèle Haenel incarnait Chloé dans Les Diables, sorti en 2002. Le réalisateur du long-métrage n’était autre que Christophe Ruggia. Et ce dernier aurait été attiré par l’adolescente. Selon la version des faits de l’ex-actrice césarisée, âgée aujourd’hui de 35 ans, le cinéaste aurait commis des attouchements sexuels sur elle.
Les 9 et 10 décembre 2024, le procès pour agression sexuelle opposant la militante féministe au réalisateur a eu lieu au tribunal judiciaire de Paris. Et il faut dire qu’elle a eu du mal à garder son calme face à son présumé agresseur qui a continué à clamer son innocence. Auprès de Léa Salamé, la trentenaire s’est confiée sans filtre sur ces audiences mouvementées.
Christophe Ruggia nie tout en bloc
Elle a préféré s’éloigner des plateaux de tournage suite à son expérience traumatisante avec le cinéaste. Après avoir donné vie au personnage de Chloé dans Les Diables, l’adolescente se rendait seule à son domicile tous "les samedis après-midi". Des rendez-vous hebdomadaires organisés par le réalisateur.
À la barre lors de leur procès, Adèle Haenel a livré un témoignage glaçant sur ce qui se serait passé au domicile de Christophe Ruggia.
Il m’embrasse d’un coup (...) Il met sa main sous mon tee-shirt, puis sous mon tee-shirt et sur mon ventre, puis sur mon sexe. Je me lève pour faire semblant de regarder par la fenêtre.
De son côté, le cinéaste de 59 ans persiste à affirmer qu’il est innocent. "Ça n’est jamais arrivé ! Du pur mensonge. Je n’ai jamais fait ça", a-t-il assuré. De quoi provoquer la colère de la plaignante.
Adèle Haenel s'explique sur son "ferme ta gueule"
Au deuxième jour du procès, la comédienne est, une nouvelle fois, sortie de ses gonds après les déclarations du réalisateur. Dans les colonnes du Parisien, on peut notamment apprendre.
Adèle s'est lévée, a tapé des mains sur la table, puis a hurlé :'Mais ferme ta gueule', avant de quitter la salle d’audience.
Sur les ondes de France Inter, ce lundi 16 décembre 2024, Adèle Haenel s’est expliquée sur son coup de colère face à Léa Salamé.
Il faut voir la violence que c'est d'entendre tous ces mensonges de la part d'un homme qui a agressé sexuellement l'enfant que j'étais, qui l'a fait disparaître, qui l'a assassiné. J'essaye de me tenir devant la Cour... Et là où c'était l'agression de trop, c'est quand il dit que c'est lui qui m'a donné mon nom. Ce n'est pas vrai ! C'est une violence de plus et ça me renvoie à quand j'étais sur son canapé, quand il me disait que je n'étais rien sans lui. Il fait la même chose là, c'est sa violence et son arrogance.
Voilà qui est clair !