C'est l'affaire qui a secoué le milieu médiatique en début d'année : Patrick Poivre d'Arvor, présentateur-vedette du journal de 20 heures sur TF1 est visé par plusieurs plaintes pour harcèlement et viol. Tout a commencé en février dernier lorsque l'écrivaine Florence Porcel a déposé une plainte contre PPDA auprès du parquet de Nanterre. Une plainte qui a alors débouché sur une enquête préliminaire pour viols.
Les révélations faites par Florence Porcel ont assurément permis aux langues de se délier. En effet, peu de temps après, les journaux Le Parisien, Le Monde puis Libération ont publié, tour à tour, les témoignages de plusieurs autres victimes présumées.
Un témoignage glaçant
Ce mardi 14 décembre, Libération a publié trois nouveaux témoignages, un mois après avoir dévoilé leur première enquête rassemblant huit témoignages. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ces nouveaux récits ressemblent fortement aux premiers dévoilés par le journal. Parmi ces trois femmes, deux ont accepté de témoigner à visage découvert tandis que la troisième a préféré garder l'anonymat.
Dans la nouvelle enquête de Libération, on retrouve notamment le témoignage de la romancière Amandine Cornette de Saint Cyr. Cette dernière affirme avoir croisé pour la première fois l'animateur en 2007 pour l'enregistrement d'un numéro de l'émission Vol de nuit. Puis deux ans plus tard, en mai 2009, celle-ci l'aurait vu au Festival de Cannes. C'est à ce moment-là que le présentateur lui aurait proposé de le retrouver devant son hôtel, puis prétextant un retard, l'aurait conviée dans sa chambre :
Je me suis sentie acculée et prise de court. Je n'allais pas lui dire : "Non, je ne monte pas". Cela aurait été désobligeant.
PPDA lui aurait alors ouvert la porte nu, sous un peignoir. Celui-ci se serait ensuite jeté sur elle puis une relation sexuelle "inattendue" et "non souhaitée" aurait eu lieu. Si Amandine Cornette de Saint Cyr affirme que ce rapport était non souhaité, celle-ci se refuse à parler de viol :
Il n'y a pas eu de violence et j'aurais pu me défendre. Je m'en veux de ne pas être immédiatement partie.
Des faits non prescrits
La victime présumée affirme qu'ils auraient ensuite quitté le palace à bord d'une voiture. Et alors qu'ils se dirigeaient tous deux en bas des marches, PPDA se serait soudainement détourné d'elle :
Et là, il me donne mon ticket, en m'expliquant : "Moi, je vais faire les photos, et toi, tu montes de ton côté".
Pour le moment, Amandine Cornette de Saint Cyr refuse de porter plainte. Néanmoins, les faits en question s'avèrent non prescrits contrairement aux autres plaintes déposées. Ce qui est sûr en tout cas, c'est que le dossier contre PDDA s'avère de plus en plus lourd... Avec les trois nouveaux témoignages publiés par Libération, cela fait, pour le moment, un total de 26 victimes présumées.