La parole des femmes se libère. Et le mouvement #MeToo en France prend de l’ampleur. En effet, les dénonciations de harcèlements, d’agressions sexuelles et de viols se sont multipliés ces derniers mois. Des accusations qui secouent également le monde du cinéma. Benoît Jacquot, une personnalité bien connue dans le milieu, se retrouve face à la justice.
En effet, plusieurs actrices, dont Isild le Besco et Julia Roy, ont porté plainte contre lui pour viols. Ainsi, le réalisateur de 77 ans a été placé en garde à vue depuis lundi dernier à la Brigade de protection des mineurs. Et ce mercredi 3 juillet 2024, il a été présenté à un juge d’instruction en vue d’une mise en examen.
Benoît Jacquot, le parquet requiert son placement sous contrôle judiciaire
La Désenchantée, Sade, Les adieux à la reine… le réalisateur est une pointure dans le monde du cinéma. Ses victimes présumées affirment toutefois qu’il aurait profité de son statut pour assouvir ses pulsions. Et le parquet de Paris s’est donc prononcé en faveur des deux plaignantes.
La justice requiert la mise en examen de Benoît Jacquot pour "viol, agression sexuelle et violences, susceptibles d'avoir été commis entre 2013 et 2018" au préjudice de Julia Roy. Et pour "viol sur mineur par personne ayant autorité, viol par concubin, susceptibles d'avoir été commis entre 1998 et 2000, et en 2007" à l’encontre d'Isild Le Besco.
Judith Godrèche, le visage français du mouvement #MeToo
En février dernier, Judith Godrèche a accusé les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon de viols sur mineure. Depuis, le parquet de Paris a ouvert une enquête. Elle est ainsi devenue la figure de proue du mouvement #MeToo dans le cinéma français.
Alors que le père de Lou Doillon a été relâché sans poursuites, l’actrice poursuit son combat pour dénoncer les violences sexuelles dans le 7e art.