Guy Bedos est mort le 28 mai dernier à l’âge de 85 ans. Atteint de la maladie d’Alzheimer, l’humoriste, privé de la visite de ses enfants en raison du confinement, avait baissé les armes :
Tu es parti jeudi à 16h30. Il fallait que tu partes, tu as voulu partir, en homme révolté que tu es, tu as fait une grève de la faim pour que ça s’arrête. Que cette confusion mentale cesse, que ce brouillard dans ta tête disparaisse.
A écrit sa fille Victoria, dans une bouleversante lettre publiée dans Paris Match.
Isolé, l’artiste avait peu à peu cessé de s’alimenter. Une situation que Bernard-Henri Lévy trouve tout à fait normale, persuadé qu’il aurait agi de la sorte.
"Je comprends Guy Bedos"
Ce mardi 9 juin 2020, sur le plateau de C à Vous, BHL a évoqué ces longs mois de confinement, qu’il a particulièrement mal vécus :
Une vie où je ne peux pas – et j’ai un cas précis pendant ces semaines-là – inhumer ou participer de l’inhumation d’un être proche, c’est une vie inhumaine.
A-t-il commencé, avec tristesse.
Je ne supporte pas cette idée de confinement et ne comprends pas l’humanité dans laquelle nous sommes en train d’entrer. Je ne me reconnais pas dans ces règles qu’on m’impose.
A-t-il continué, avant d’évoquer la mort de Guy Bedos :
Si j’avais le sentiment qu’on va vraiment s’installer là-dedans, que ça va être l’état normal de l’humanité, je lâcherais peut-être. Comme Guy Bedos, je me dirais que ça ne vaut pas la peine.
A-t-il conclu.