Brigitte Bardot a parfois la langue très bien pendue. Qu'il s'agisse de défendre les Gilets Jaunes, ou bien de défendre la chanteuse Jane Birkin face à l'entreprise Hermès, elle n'hésite pas. La cause animale fait très souvent partie de ses priorités. Mais cela la pousse aussi parfois à franchir la ligne rouge.
Ainsi, elle a déjà été condamnée à cinq reprises pour incitation à la haine raciale. Brigitte Bardot retournera devant un tribunal pour ses propos à l'égard des habitants de la Réunion, en 2019.
Brigitte Bardot convoquée par la justice
A l'époque, Brigitte Bardot avait écrit une lettre au préfet de La Réunion, y tenant des propos qualifiés d'outranciers par de nombreuses personnes. Elle y qualifiait les habitants de l'île de "population dégénérée", ayant des "gènes de sauvage" et "des réminiscences de cannibalisme". La raison de son courroux ? La maltraitance animale sur l'île.
J’ai honte de cette île, de la sauvagerie qui y règne encore. Des risques que prennent les êtres humains qui tentent au péril de leurs vies de sauver des chiens, des chats pris pour cible par une population dégénérée encore imprégnée des coutumes ancestrales. Des traditions barbares qui sont leurs souches
écrivait ainsi Brigitte Bardot.
A l'époque, cette lettre avait déjà provoqué de nombreuses réactions. Très vite, la militante avait été mise en examen pour injures raciales. Or, le 11 mars dernier, le procureur de Saint-Denis s'est montré particulièrement incisif à l'égard de l'ancienne actrice. Selon Le Parisien, il expliquait ainsi dans son réquisitoire que "la force de l'engagement de Mme Bardot ne saurait cependant justifier qu'elle ait injurié de façon globale des êtres humains en laissant croire que les sévices à animaux étaient le fait de l'ensemble des habitants de la Réunion".
Un avis qui a vraisemblablement été suivi par le juge d'instruction puisque Brigitte Bardot vient d'être renvoyée dans le tribunal correctionnel. Elle sera jugée dans les prochains mois.