L'affaire a éclaté comme une bombe. Kat Torres, une influenceuse renommée sur les réseaux sociaux, vient d'être condamnée à une peine de prison pour des faits graves d'esclavage et de trafic d'êtres humains. Cette nouvelle a choqué ses fans et le grand public, mettant en lumière les zones d'ombre qui peuvent exister derrière les paillettes et les strass des réseaux sociaux.

Qui est Kat Torres ?

Kat Torres, de son vrai nom Katarina Torres, est une influenceuse brésilienne qui a su bâtir une carrière florissante. En effet, la jeune femme de 31 ans proposait sur les réseaux sociaux des séances d’hypnose et de méditation. Elle offrait également des coachings de conseil amoureux, de gestion financière et de confiance en soi, pour un coût de 150 euros par séance. Ayant débuté comme mannequin avec l’agence Elite Model Management à Paris, elle avait réussi à se diversifier.

Les accusations

Les accusations portées contre Kat Torres sont lourdes et choquantes. Selon les enquêteurs, elle aurait utilisé sa notoriété pour recruter et exploiter des jeunes femmes vulnérables en leur proposant de devenir ses assistantes. En réalité, ces promesses se sont révélées être un piège. Les victimes étant forcées de travailler dans des conditions proches de l'esclavage, sans rémunération adéquate, et parfois même contraintes à des activités illégales.

Une découverte innatendue

Une enquête de police a été ouverte en septembre 2022 suite à la disparition de deux jeunes femmes brésiliennes, Desirrê et Letícia. En effet, les deux jeunes femmes avaient été portées disparues par leur famille. Les informations données par leurs proches indiquaient que les jeunes Brésiliennes étaient parties aux États-Unis pour vivre chez l'influenceuse Kat Torres et travailler pour elle. On peut également apercevoir Letícia sur une des vidéos TikTok.

La police américaine a pu retrouver les jeunes femmes en effectuant des recherches sur des sites d’escorte et de prostitution. Les enquêteurs les ont alors convoquées et ont découvert l’ampleur de l’emprise de l'influenceuse sur ses victimes.

Le témoignage d’une victime

Suite à la révélation de cette disparition, Ana, une des victimes de l’influenceuse, a su faire le lien avec son propre vécu. En effet, la jeune femme a été interrogée par la BBC dans une enquête consacrée à l’influenceuse. Ana a alors expliqué être devenue l’esclave de Kat Torres en arrivant à New York pour travailler pour elle en 2019. Elle se confie :

Elle ressemblait un peu à un espoir pour moi (…) elle semblait avoir surmonté la violence de son enfance, les abus, toutes ces expériences traumatisantes (…) Elle a fait la couverture des magazines. On l'a vue avec des personnes célèbres telles que Leonardo DiCaprio. Tout ce que j'ai vu me semblait crédible.

Arrivée à New York, Ana a été surprise de l’état de l’appartement de l'ex-mannequin.

C'était choquant parce que la maison était vraiment en désordre, très sale, et ne sentait pas bon.
J’avais l'impression d'être coincée ici, de n'avoir aucun moyen de m'en sortir. J'ai probablement été l'une de ses premières victimes de la traite des êtres humains.

La jeune femme a réussi à prendre la fuite trois mois plus tard et n’a finalement jamais été payée pour son travail.

La condamnation de Kat Torres

Après l'accusation de vingt jeunes femmes contre l’influenceuse, le verdict est tombé. Kat Torres a été reconnue coupable d’esclavage et de trafic d’êtres humains et condamnée à huit ans de prison.