Depuis des années, Bruno Solo fait rire la France entière. De Caméra Café à La vérité si je mens, le comédien de 55 ans a interprété de nombreux personnages auxquels les Français se sont attachés. Et si les personnalités semblent intouchables, Bruno Solo a récemment vécu une terrible dépression. Invité sur Europe 1 afin d’assurer la promotion de la pièce de théâtre 10 ans après, le comédien s’est mis à nu.
"Une dépression, c'est terrible, pour qui que ce soit"
Alors que Philippe Vandel et son équipe se sont également penchés sur le nouvel album d’Ayo, Bruno Solo a été particulièrement touché par une chanson écrite par l’artiste lorsqu’elle était en dépression. En effet, le réalisateur a connu une période très sombre après avoir perdu son père, et sa mère, à quelques mois d’intervalles. Ému, il a alors expliqué à quel point son métier l’avait sauvé durant cette épreuve.
Une dépression, c'est terrible, pour qui que ce soit. La chance qu'on a lorsqu'on est artiste, c'est de pouvoir en faire quelque chose et de pouvoir l’exprimer. Et c'est sans aucun doute une chance que les artistes ont par rapport à d'autres qui doivent traverser les choses de manière plus violente, plus anonyme, sans nécessairement pouvoir l'exorciser, sans que ça ne se sache, si ce n'est dans l’entourage familial. Faire d'une douleur, quelque chose comme ça, c'est une chance merveilleuse, même si on a traversé ces moments-là.
"Je ne dis pas que quand le rideau baissait, je ne m'effondrais pas"
Lorsqu’il évoque le décès de son papa, le comédien est toujours aussi perturbé :
Quand j’ai perdu mon papa, j'étais sur scène et le fait de pouvoir jouer un autre chaque soir m'aider à traverser ce moment. Je ne dis pas que quand le rideau baissait, je ne m'effondrais pas, mais savoir que je pouvais être aidé, d'exprimer ma douleur, c'est quelque chose de merveilleux.
En novembre 2018, alors que son père venait de disparaître, Bruno Solo était revenu sur sa relation avec lui lors d’une émission sur France Ô.
Il avait des défauts et avait parfois des attitudes machistes, mais au-delà de ça, il avait la lucidité de s’excuser. J’aime les gens qui sont dans la non-paresse intellectuelle et mon père l’avait.
Un beau compliment envers celui qui l’a élevé…