85% des Français ont jugé la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris "réussie". Le grand spectacle, mis en scène par Thomas Jolly, s’est déroulé sur la Seine, ce vendredi 26 juillet 2024. Aux sons des platines de la DJ Barbara Butch, plusieurs mannequins ont participé au défilé sur la Passerelle Debilly.

En compagnie de célèbres drag queens, l’artiste militante a fait vibrer la foule. Une performance chaleureusement saluée par les téléspectateurs. Et pourtant, celle qui anime régulièrement les soirées LGBTQ+ à Paris a fait l’objet de critiques virulentes après la cérémonie des JO. De ce fait, elle a décidé de porter l’affaire devant la justice.

Barbara Butch dénonce le cyberharcèlement dont elle est victime

Philippe Katerine, presque nu et peint en bleu lors de la cérémonie d’ouverture des JO, se retrouve actuellement au cœur d’une polémique. Déguisé en Dieu Dionysos et entouré de drag queens, il avait livré une performance qui est loin de faire l’unanimité. Derrière lui, les spectateurs ont pu découvrir la DJ Barbara Butch.

Pour rappel, la militante féministe et lesbienne performait lors du tableau intitulé "Festivité". Selon les informations relayées, le groupe à table avait reproduit une "grande fête païenne". Et pourtant, certains y ont vu une représentation de la Cène. Il s’agit d’une peinture de Léonard de Vinci montrant le repas de Jésus avec ses apôtres.

Depuis, la DJ Barbara Butch fait l’objet de cyberharcèlement. "Menacée de mort, de torture et de viol, elle est également visée par de nombreuses injures à caractère antisémite, homophobe, sexiste et grossophobe", a affirmé son avocate, Maître Audrey Msellati, dans un communiqué.

"Je ne me tairai pas"

Pourtant, Barbara Butch, qui a partagé le communiqué de son avocate sur son compte Instagram, s’est dit "honorée" d’avoir participé à ce grand spectacle. Dans un premier temps, elle n’avait pas réagi aux critiques virulentes à son encontre. Mais, face à cette vague de haine, l’artiste militante est finalement sortie de sa réserve.

N’en déplaise à certains, j’existe. Je n’ai jamais eu honte de qui je suis et j’assume tout, y compris mes choix artistiques. Toute ma vie, j’ai refusé d’être une victime : je ne me tairai pas. Je n’ai pas peur de ceux qui se cachent derrière un écran, ou un pseudonyme, pour vomir leur haine et leurs frustrations. Je les combattrai sans jamais trembler (…) À travers mon activité de DJ et mon militantisme, j’ai toujours promu l’amour et l’inclusivité, pour moi, c’est ce qui sauvera le monde, même lorsque celui-ci se délite.

Voilà qui est dit !