Dans la soirée du jeudi 3 octobre 2024, Michel Blanc a tiré sa révérence, à l’âge de 72 ans. Un véritable choc pour ses proches et ses fans, d’autant plus que l’acteur de Grosse Fatigue ne souffrait d’aucune maladie. Malheureusement, après un simple examen de routine dans un cabinet de radiologie, l’interprète de l’inoubliable Jean-Claude Dusse a été victime d’un choc anaphylactique, une grave réaction allergique, ayant entraîné un œdème de Quinke. Admis aux urgences de l’hôpital Saint-Antoine à 15h30 et malgré les tentatives des médecins pour le réanimer, Michel Blanc s’est éteint à 22h45, dans les bras de sa compagne, Ramatoulaye Diop.
Dès l’annonce de la triste nouvelle, les hommages ont fleuri sur la Toile pour saluer la mémoire du disparu. Le palais de l’Élysée a réagi en publiant un communiqué, dans lequel il a salué la mémoire d'un "grand acteur du cinéma populaire qui osait prêter son talent à l’exploration, lumineuse ou sombre, comique ou tragique, de nos vagues à l’âme".
Et les membres de la célèbre troupe du Splendid n’ont pas été en reste, à l’image de Gérard Jugnot ou bien Christian Clavier, qui a toutefois eu besoin d’un peu plus de temps avant d’exprimer son chagrin sur les réseaux sociaux.
Une mort douloureuse ?
Récemment, Michel Cymes en avait dit un peu plus concernant la façon dont se produisait la réaction allergique qui a causé la mort de Michel Blanc, malgré une relative bonne santé :
C’est le stade ultime de la crise d’allergie. Votre organisme réagit de façon terrible, ce qui fait que tout va gonfler en même temps. Ça commence par des démangeaisons dans la gorge, on s’asphyxie et finalement, la pompe cardiaque se désamorce. (…) Vous sentez que vous n’arrivez plus à respirer jusqu’au moment où vous perdez connaissance, donc effectivement, il y a un moment qui doit être très pénible à vivre.
Avait expliqué le médecin auprès de Buzz TV, précisant que seule l’adrénaline, injectée "directement dans la cuisse" pouvait donner une chance de survie.
Des déclarations qui ont quelque peu bouleversé Gérard Lanvin. Le 15 octobre dernier, l’acteur de 74 ans s’est confié avec émotion sur la disparition de celui qui était devenu son ami, soucieux de ce que ce dernier aurait pu ressentir durant ses derniers instants :
Je suis un peu ému de parler de Michel. Vous savez, j'ai appris la mort de Michel, bon on s'y fait, on se dit c'est terrible. On vous dit : "Il est mort d'une crise cardiaque". Moi, je sais qu'il a eu un œdème de Quincke… Ce qui me prend la tête, j'espère vraiment qu'il n'a pas paniqué, même si c'est 10 secondes, car c'est cette image-là que je ne voudrais pas avoir de Michel.
A-t-il déclaré sur le plateau de C à Vous, après avoir visionné des images d’archives de son ancien partenaire à l'écran.
Et Gérard Lanvin est toujours autant affecté, comme en témoignent ses propos au cours de sa dernière interview.
Gérard Lanvin dévasté
Ce lundi 21 octobre, à l’occasion de la promotion du film 4 zéros, réalisé par Fabien Onteniente, Gérard Lanvin était reçu dans l'émission Culture Médias, diffusée sur Europe 1. Thomas Isle en a profité pour diffuser une scène culte du film Marche à l'ombre, réalisé par Michel Blanc en 1984, et dans lequel il partage l'affiche avec Gérard Lanvin. De quoi faire remonter de précieux souvenirs à l’invité, qui a évoqué, la gorge nouée, ses rapports avec le défunt :
On n’était pas vraiment en contact, parce que ce sont des métiers qui nous séparent. Nos vies nous séparent, etc. Mais quand on a vécu une telle belle histoire avec Michel, on est évidemment resté très proches l’un de l’autre. On n’était pas proches physiquement, mais le cœur y était.
A assuré Gérard Lanvin.
"À chaque fois, j’ai une émotion d’en parler, parce que cette scène, on a tellement rigolé ensemble…", s’est-il remémoré, encore incrédule, bien que résigné face aux aléas de la vie.
Il a écrit des dialogues formidables. Et puis tout d’un coup, je suis obligé de parler de Michel aujourd’hui dans des circonstances… Là, ça passe un peu, parce qu’il faut s’y faire.
Cependant, le comédien a, semble-t-il, été très marqué par les circonstances de la mort de Michel Blanc : "Ce qui m’a angoissé pour lui, c’est de l’imaginer paniquer. Avec un œdème de Quincke, tu t’étouffes", a déclaré Gérard Lanvin, qui s’est renseigné auprès de l’un de ses amis.
J’ai parlé de ça avec un pote chirurgien, il m’a dit : "Il a dû s’angoisser 15 secondes, après il tombe dans le coma, c’est fini". Mais les 15 secondes, connaissant ce petit pote, et avoir tourné cette scène avec lui, ces 15 secondes d’angoisse, je les digère mal pour lui.
A-t-il regretté, le cœur lourd.
Ce n’est pas l’image que je veux avoir de Michel finalement. C’est de l’émotion quand on perd des gens avec qui on a été si proche. C’est toujours un peu douloureux. Pour tout le monde, c’est comme ça. Il faut accepter et continuer l’histoire.