Hapsatou Sy connaît des hauts et des bas avec la justice. Alors qu’elle se réjouissait en mars dernier d’avoir obtenu gain de cause après son procès qui l’opposait à Éric Zemmour, contre lequel elle avait porté plainte pour injure à caractère raciale, sa joie aura été de courte durée.

En effet, la cheffe d’entreprise devait de nouveau faire face à la justice. Mais cette fois-ci, c’est elle qui avait à se défendre devant ses juges. Ces derniers lui ont reproché la mauvaise gestion de ses sociétés, en particulier Résilience productions, chargée, entre autres, d’encaisser ses cachets télévisuels. Résilience productions est en liquidation judiciaire depuis 2021 et accuse un passif de près de 600 000 euros.

Le tribunal de commerce de Nanterre a récemment rendu son verdict et s’est montré plutôt sévère avec l’ancienne chronique des Terriens du dimanche. Comme l’a rapporté le média L’Informé, Hapsatou Sy a été placée en faillite personnelle, avec interdiction de gérer une société pour une durée de 10 ans. Il a été estimé qu’elle avait commis de "graves fautes de gestion", du fait notamment de "ne pas avoir tenu de comptabilité". La justice lui reproche également d’avoir "détourné tout ou une partie de l’actif de Résilience productions", en le reversant à Atypic Beauty World, une autre de ses sociétés.

Hapsatou Sy prend la parole

Ce jeudi 23 mai, la compagne de Vincent Cerutti s’est emparée de son compte Instagram et posté une vidéo pour mettre les choses au clair. "On me dit de ne pas répondre, de ne pas accorder d'importance. Mais évidemment, je vais répondre", a commencé celle qui a fait appel de la décision, déterminée à livrer sa version des faits. Et d’expliquer qu’un long arrêt maladie l’avait obligée à se concentrer davantage sur son état de santé, plutôt que de celui des finances de sa société, qui d’après elle, n’était plus en activité :

On parle quand même d'un jugement d'une société qui a été arrêtée. Cette société a été arrêtée parce que j'ai été en arrêt maladie pendant plus d'un an pour des problèmes neurologiques relativement graves qui m'empêchaient déjà de m'occuper de ma propre personne, alors je vous laisse imaginer une société. Tout s'est effondré sous mes pieds et tout s'est empilé sur ma tête et ma priorité à ce moment-là, ça a été de vivre.

Hapsatou Sy a ensuite déploré le fait que le verdict de son jugement ait été rendu en son absence. "Le mandataire judiciaire reconnaît que je n'ai pas été informée de l'audience au tribunal pendant laquelle j'aurais pu me défendre parce que quand on t'accuse de quelque chose, c'est bien d'être là pour répondre", a-t-elle déclaré, avant d’affirmer que "le principe du contradictoire n'a absolument pas été respecté" :

La décision est d'une violence sans nom, ce n'est pas moi qui le dit, ce sont tous les juristes qui ont vu passer mon dossier, et en plus avec un titre exécutoire donc ça veut dire qu'ils ne me laissent en gros, aucune chance.

Une affaire loin d’être terminée

Hapsatou Sy a ensuite nié en bloc avoir procédé à des détournements de fonds, rappelant que toute cette histoire tourne autour de produits qu’elle a "créés, financés et développés". D’ailleurs, elle assure avoir bien tenu une comptabilité et s’est dite en possession de documents qui peuvent le prouver. "Il y a eu des échanges entre le mandataire judiciaire et les structures avec lesquelles je travaillais à l’époque" :

Donc, en gros, on a obtenu une condamnation basée sur des mensonges.

Pour finir, la maman d’Abbie et Isaac a fait connaître son intention de déposer plainte "contre l’huissier, contre le mandataire judiciaire et contre toutes les instances qui doivent intervenir dans mon dossier".

Et elle ne manquera pas d'informer ses abonnés des suites de sa bataille judiciaire, qu'elle a bien l'intention de remporter.