Au terme du premier round dans la procédure judiciaire opposant les deux aînés du rockeur, Laura Smet et David Hallyday, à sa veuve autour de son héritage, le tribunal de grande instance de Nanterre avait enjoint l'avocat de Laeticia Hallyday de leur transmettre "au plus tard" lundi 19 mars, le testament du chanteur traduit en français. Il devait également préciser le nom du gestionnaire du trust (encore appelé "trustee") et son périmètre (soit l'ensemble des actifs transférés dans le trust au bénéfice de sa femme, conformément au testament rédigé en juillet 2014 aux Etats-Unis).
Mes Pierre-Jean Douvier et Carine Piccio, conseils de David Hallyday, ont confirmé à l'AFP avoir reçu ces derniers jours plusieurs pièces de la partie adverse, à savoir "le testament traduit en français et la déclaration de trust". "En revanche on nous apprend aujourd'hui qu'il n'y aurait pas de trustee", s'étonne Me Piccio.
Et d'ajouter :
Johnny Hallyday était de son vivant le trustee, mais il n'aurait pas encore été remplacé. L'organisme pressenti, sur lequel on ne nous donne aucune information, n’aurait pas encore accepté sa nomination, faute d’avoir finalisé ses +due diligence+ (vérifications de la situation d'une entreprise avant transaction, NDLR). Donc on n'est pas plus avancé.
L'un des avocats de Laura Smet, Emmanuel Ravanas, a confirmé à l'AFP avoir reçu les mêmes informations.
Le cabinet de l'avocat de Laeticia Hallyday a cependant assuré à l'AFP avoir précisé le périmètre du trust aux avocats des enfants Smet.
Quant au trustee, "qui n'a pas encore accepté cette charge, c'est une institution bancaire financière choisie par Johnny", a précisé la même source.
L'audience renvoyée au 30 mars
La procédure en référé engagée par les aînés du chanteur a été renvoyée au 30 mars à la demande de David Hallyday et Laura Smet et la présidente de la chambre des référés a imposé aux parties un calendrier strict pour échanger pièces et conclusions.
Les deux enfants réclament par cette procédure d'urgence un droit de regard sur l'album posthume de leur père ainsi que le gel de son patrimoine.
La guerre fait rage depuis plus d'un mois entre eux et la veuve du chanteur, devenue l'unique bénéficiaire de l'ensemble du patrimoine et des droits d'auteurs de la légende du rock français, décédée le 6 décembre à l'âge de 74 ans.