Régine est morte "paisiblement ce 1er mai à 11 heures". Tels étaient hier les mots de Daphné Rotcage, sa petit-fille. À 92 ans, la chanteuse et amie des stars a marqué à tout jamais les nuits parisiennes. Juive d'origine polonaise, Régina Zylberberg avait échappé de justesse à la déportation.
Amoureuse de la fête, elle avait ouvert une trentaine de clubs dans le monde entier. Ses proches se souviennent d'une battante au grand coeur et d'une confidente extrêmement bienveillante.
Danser pour oublier la mort
Traumatisée par la guerre et ses conséquences douloureuses, Régine passait ses nuits à chanter et à danser. Avec la volonté de se bâtir un destin hors norme, la rousse incendiaire a ouvert son premier établissement en 1956 dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés. Sans cesse entourée des grands de ce monde, l'artiste à la personnalité attachante s'était vue offrir la chanson Les P'tits Papiers par son ami Serge Gainsbourg.
Rendue légendaire grâce à La Grande Zoa, cette femme à la gouaille inimitable a vécu une vie haute en couleur où l'amour n'avait pas beaucoup de place. En 2006, la disparition des suites d'un cancer de son fils Lionel Rotcage l'avait totalement dévastée. Elle est désormais auprès de lui.
Pierre Palmade est inconsolable
Grand ami de Régine, Pierre Palmade vient de lui rendre un magnifique hommage sur son compte Instagram. Anéanti par son décès, le comédien regrette d'avoir perdu sa "confidente". L'ex-mari de Véronique Sanson a également avoué que la chanteuse n'avait pas son pareil pour "reconnaître les chics types des mauvaises personnes".
Depuis des années, La Grande Zoa aidait l'acteur à s'entourer de gens sains et à laisser derrière lui les mauvaises fréquentations. L'acolyte de Michèle Laroque est désormais orphelin de celle qui l'aimait sans jamais le juger. Enfin, l'artiste a révélé que la reine de la nuit était une femme "passionnante".