A 93 ans, Line Renaud est plus engagée que jamais. Marraine du Sidaction depuis 35 ans, Line Renaud met aussi toutes ses forces dans un autre combat sociétal d’ampleur, le droit de mourir dans la dignité.
En effet, alors que les questions du suicide assisté et de l’euthanasie sont toujours taboues pour la classe politique française, les derniers sondages indiquent que de plus en plus de Français se prononcent en leur faveur.
"J’ai partagé des fins de vie très difficiles, douloureuses"
Le 28 septembre à l’Assemblée nationale, Line Renaud a donc tenu un vibrant plaidoyer. Et ce, pour que les politiques consentent à ouvrir ce dossier. Et dans celui-ci, l’ancienne meneuse de revue a évoqué ses expériences personnelles pour appuyer son fervent désir de légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie.
"J’ai partagé des fins de vie très difficiles, douloureuses" a-t-elle d’abord déclaré. Puis Line Renaud a pris un exemple précis. Celui de son mari, Loulou Gasté, mort en janvier 1995 d’un cancer des os :
On ne pouvait plus le toucher, il demandait tout le temps : "Quand est-ce que ce sera fini ? Quand est-ce que ce sera fini ?", je ne pouvais pas répondre Loulou… C’est très difficile d’en reparler.
Line Renaud s'adresse aux parlementaires
L’artiste s’est cependant ressaisie pour ajouter que ce n’était pas la seule expérience personnelle douloureuse à laquelle elle avait dû faire face.
Sa mère a elle aussi connu une fin de vie placée sous le signe de la douleur : "Elle a souffert énormément également". Armée de ces deux témoignages forts, Line Renaud a donc lancé un appel aux parlementaires français :
Je compte sur vous pour voter le plus vite possible cette fin de vie. C’est un progrès essentiel qu’on ne doit plus empêcher. Songez à notre humanité, et faites que notre liberté demeure entière, jusqu’au dernier souffle, s’il vous plaît. Votez ce texte, le plus vite possible.