La diffusion du Magazine de la Santé est devenue un rendez-vous incontournable de la chaîne France 5 en début d'après-midi, notamment durant cette pandémie. En effet, depuis le confinement, l'émission réunit près de 300 000 téléspectateurs en plus de son audience habituelle.
Lors d'une interview accordée à Télé Loisirs publiée aujourd'hui 5 mai, Marina Carrere d'Encausse a évoqué cette situation inédite qui a pris de court le monde entier :
En 25 ans de journalisme médical et trente ans de médecine, j'ai rarement été dans une situation avec aussi peu de visibilité.
La doctoresse en médecine générale a ajouté :
Cela ne m'est jamais arrivé. On ne peut qu'attendre et s'adapter au jour le jour à ce que l'on peut dire.
Une consœur solidaire
Marina Carrere d'Encausse a aussi pris la défense de ses confrères journalistes ainsi que ceux du corps médical :
À partir du moment où l'on fait largement parler les spécialistes qui sont sur le terrain- infectiologues, réanimateurs, virologues…-l'information est de bonne qualité puisqu'on va la chercher à la source. Et cela ne concerne pas que notre travail au Magazine de la Santé. Il y a des tas de médias, que ce soit les chaînes d'informations en continu ou d'autres., qui véhiculent cette information de qualité.
Lancée dans ses déclarations, l'animatrice a en outre pris la défense de son ancien collègue, Michel Cymes, avec qui elle présentait l'émission de la chaîne publique. Le médecin avait en effet été vivement critiqué après avoir comparé le coronavirus à une simple grippe :
Le tollé, c'est toujours facile. Sur les réseaux sociaux, il y a beaucoup de gens qui n'ont rien d'autre à faire, si ce n'est de critiquer. On peut dire des choses à un moment qui sont vraies et on se rend compte un mois après que c'était faux et, dans ce cas, on se prend une volée de bois vert. Au début, c'était compliqué d'apprécier la gravité de cette épidémie. On ne pensait pas que cela allait évoluer comme cela.
Une raison pour laquelle la journaliste préfère ne pas s'avancer quant à l'évolution de la situation plus que critique :
Je préfère me planquer derrière les spécialistes. Je suis médecin mais pas du tout spécialiste ni de ce virus, ni de la réanimation, ni d'épidémiologie, ni de santé publique. Et je ne suis pas sur le terrain. Donc, je fais parler mes confrères qui sont sur le terrain.