Le cinéma français est actuellement en deuil. Après le décès d'Alain Delon, on apprenait dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4 octobre 2024 la mort de Michel Blanc, qui a rejoint l’autre monde à l’âge de 72 ans. Une disparition soudaine qui a choqué ses proches et ses fans, d’autant plus que le comédien ne souffrait d’aucune maladie.

Comme l’a révélé Gérard Jugnot au micro de RTL quelques heures après avoir appris la triste nouvelle, l’inoubliable interprète de Jean-Claude Dusse aurait été victime d’un choc anaphylactique, lors d’un examen médical de routine. Après avoir fait un malaise cardiaque, Michel Blanc a rendu son dernier souffle, malgré plusieurs tentatives vaines de réanimation.

Je crois qu’on m’a dit qu’il avait fait une énorme allergie, un choc anaphylactique sur un médicament. Ils ont essayé de le réanimer, ça a été terrible pour toute la suite de la journée hier, mais il est parti.

A confié Gérard Jugnot, encore incrédule.

Michel Blanc bien entouré

Pourtant, Dominique Lavanant, qui incarnait Christiane dans Les Bronzés, a indiqué que Michel Blanc était hypocondriaque et effectuait régulièrement des bilans de santé, à l’instar de Michel Drucker. Malheureusement, la mort, qui "lui faisait tellement peur", ne prévient pas. L’actrice a également révélé au Télégrame que Michel Blanc s'est éteint "dans les bras de sa compagne, avec qui il était très heureux sentimentalement".

Depuis plus de quinze ans, Michel Blanc partageait la vie de Ramatoulaye Diop, une styliste sénégalaise dont il semblait très épris, à en croire ses propos à son sujet au cours de diverses interviews. Ils n’ont toutefois jamais jugé nécessaire de fonder une famille. Un choix qu’ils n’ont jamais regretté et sur lequel ils s’étaient mis d’accord. "Ça ne s’est jamais présenté dans ma vie, même si avec ma compagne depuis quatorze ans, je me suis dit 'oui peut-être' mais je me suis décidé trop tard", avait-il déclaré dans les colonnes de Ciné Télé Revue. Et d’ajouter qu’il ne s’estimait pas capable d’élever un enfant :

Ça aurait été "Ton grand-père vient te chercher à l'école", je voulais éviter ça. D'un commun accord, on s'est dit que ce serait une folie. C'est peut-être mieux ainsi. Je n'aurais peut-être pas été un bon père. J'aurais transmis mes névroses, ce n'est pas la peine.

Une pluie d’hommages

Après Lio, qui a fréquenté l’acteur vers la fin des années 80, Gérard Jugnot ou encore Josiane Balasko, le président de la République a tenu lui aussi à rendre hommage à Michel Blanc. Ce vendredi 4 octobre, le palais de l’Élysée a publié un communiqué, qui retrace la grande carrière d’un "grand acteur du cinéma populaire qui osait prêter son talent à l’exploration, lumineuse ou sombre, comique ou tragique, de nos vagues à l’âme". Emmanuel Macron a également présenté ses "condoléances émues" à la famille, aux proches, ainsi qu’aux "millions de téléspectateurs qui l’aimaient".

Issu d’un milieu modeste, Michel Blanc a grandi à Puteaux, dans les Hauts-de-Seine, en région parisienne. Scolarisé au lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine, il y a fait la connaissance de Gérard Jugnot en 4ème, lors de leurs cours d’allemand, puis ils se sont liés d’amitié avec ceux qui deviendront leurs futurs partenaires de comédie. C’est ainsi que la troupe du Splendid a vu le jour au milieu des années 70, composée de Michel Blanc et Gérard Jugnot, ainsi que Thierry Lhermitte, Christian Clavier, Marie-Anne Chazel, Bruno Moynot et Josiane Balasko.

Le film Les Bronzés, sorti en 1978, a fait un carton au box-office et a connu une suite, Les Bronzés font du ski, qui a fini d'asseoir la réputation de la joyeuse bande, désormais amputée d'un membre.