Dans un entretien accordé au Journal du dimanche, Nicola Sirkis a décidé de pousser un coup de gueule. Le leader du groupe Indochine a notamment dénoncé l’augmentation significative du prix des places de concert. Il en a également profité pour balancer sur les abus de certains de ses collègues.
Nicola Sirkis pousse un coup de gueule contre l'augmentation des billets de concert
On le sait, Nicola Sirkis est un chanteur engagé. On ne compte pas les fois où il a décidé de soutenir une cause qui lui tenait à cœur. Ainsi, pendant la crise sanitaire, il avait réservé des places de concert à ceux qui ont travaillé pendant le confinement. On pense notamment aux aides-soignants, caissiers, éboueurs, policiers ou encore les pompiers. Aujourd'hui, il a décidé de s'attaquer à l'industrie musicale.
Alors que les places de concert sont de plus en plus chères, Nicola Sirkis a poussé un coup de gueule. Pour lui, rien ne peut expliquer que le prix des places de concert s’envole à ce point. Des déclarations qui interviennent après les récentes annonces des tournées mondiales de Madonna et Beyoncé. En effet, pour voir l'une de ces deux stars en France, les fans devront débourser respectivement jusqu'à 650 euros et 450 euros. Des prix bien éloignés de ceux auxquels Indochine propose ses places.
Le chanteur est fier d'avoir des billets accessibles à tous
Il y a plusieurs années maintenant, Nicola Sirkis a décidé de baisser le prix des places de ses concerts. En effet, il souhaitait que tout le monde ait la possibilité d'assister à un de ses shows. Ainsi, en moyenne, pour voir Indochine, il faut débourser 50 euros.
Une décision qui est selon lui est éthique, sociale, morale et même philosophique. Et de poursuivre :
Quand je vois les prix des billets de certains de mes 'collègues', je suis effectivement atterré. Maintenant, nous vivons dans un système d’économie libérale, les producteurs et certains artistes veulent du profit. Pas moi, pas à n’importe quel prix. Il faut quand même rester digne. Ça me dégoûte.
De nombreux paramètres entrent en jeu pour expliquer la hausse des coûts des places de concert. A commencer par la hausse des prix de l'énergie. Sauf que pour Nicola Sirkis, aucun argument n'est pertinent, à part celui de vouloir gagner de l'argent. En effet, en pratiquant des prix plus bas, Indochine arrive à s'y retrouver. Leurs tournées sont toujours à l'équilibre, même si parfois, les cachets du groupe sont à la baisse. Leurs techniciens, à l'inverse, sont toujours rémunérés. En effet, selon lui, ce n'est pas à eux de subir leur choix :
Les producteurs en France ont toujours tendance à pleurer sur leur sort alors qu'ils ont été largement aidés financièrement par l'État pendant le Covid (...) L'augmentation des coûts de production et de location est réelle, mais pas au point de faire des billets à 200 euros !
D'autres chanteurs prêts à suivre Nicola Sirkis ?
Une position courageuse, autorisée certainement par les succès d'Indochine. En effet, depuis de nombreuses années, Nicola Sirkis et son groupe font un carton. Que ce soit en termes de vente de disque ou bien encore de téléchargement et de streaming.
Ce coup de gueule fera-t-il bouger les mentalités ?