En pleine épidémie et période de confinement, le coronavirus est le sujet le plus évoqué sur les chaînes d'information. Spécialistes, médecins ou encore d'anciens infectés se succèdent sur les plateaux télé pour évoquer le virus et la pandémie.

Parmi eux, Gérard Kierzek, médecin urgentiste à l'Hôtel-Dieu. Très investi, ce dernier a même écrit un livre Coronavirus, comment se protéger, publié aux éditions Robert Laffont. Sur le terrain, le médecin est aux premières loges pour déplorer la pression actuelle subie par le personnel médical. En effet, le nombre de personnes infectées ne cesse d'augmenter alors que les conditions de travail du corps médical sont loin d'être idéales.

Brigitte Macron, qui préside la Fondation Hôpitaux de Paris -Hôpitaux de France, a ainsi pu réunir 15 millions d'euros pour venir en aide aux médecins, infirmières, aide-soignants ou employés d'EHPAD. D'ailleurs, son récent appel à la starlette Nabilla Vergara, pour la remercier de son don de 20 000 euros, a fait réagir sur les réseaux sociaux mais également sur le petit écran. Car beaucoup se demandent à quelles fins ces fonds vont en réalité être utilisés.

Les interrogations de Gérard Kierzek

C'est le 6 avril dernier, sur le plateau de LCI vous donne la parole, que Gérard Kierzek s'est indirectement adressé à l'épouse du président de la République :

J'aimerais bien savoir où va l'argent. C'est formidable toutes ces actions. Mais il y a beaucoup d'argent qui y va. Je voudrais bien que ce soit utilisé et que l'on ait la traçabilité. Très souvent, c'est englouti dans les budgets hospitaliers.

Car depuis plusieurs semaines, ses collègues dénoncent régulièrement le manque de moyens mis à leur disposition et réclament plus d'équipements de protection, dont ils sont à court.

La fondation de la Première Dame a néanmoins précisé dans un communiqué du 3 avril 2020 à quoi serviront les sommes récoltées :

Grâce à son Fonds d'aide d'urgence, la Fondation a déjà répondu à de très nombreux besoins dans plus de 100 hôpitaux et EHPAD à travers toute la France. (…) On peut citer : l'achat de respirateurs, de pompes à nutrition (…), l'équipement en matériel numérique nécessaire au maintien du lien familial, l'aménagement de salles de repos pour le personnel soignant, le financement de chambres d'hôtel et de solutions de transports pour les soignants...

Un communiqué qui semble avoir peu convaincu le médecin.