Comme tous les nouveaux ministres, Éric Dupond-Moretti a été contrôlé fiscalement, sous le contrôle de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Mais une somme plutôt conséquente de 300 000 euros n’avait pas été déclarée et personne ne l’avait remarqué.
Un oubli malheureux ?
Cependant, une année plus tard, le nouvel avocat fiscaliste d’Éric Dupond-Moretti a constaté la bourde. Il a donc envoyé une nouvelle déclaration à la Direction nationale de la vérification des situations fiscales de Berçy.
Ce qui pourrait arranger les affaires du garde des Sceaux, puisque la déclaration rectificative a été envoyée de son propre chef. Cependant, il pourrait tout de même payer des intérêts de retard. En effet, même si le droit à l’erreur existe, il n’est pas exempt de pénalités de retard de paiement.
Un proche du ministre a déclaré à France Info :
L'ancien comptable se trompe en oubliant de payer les impôts mais il déclare cette somme à l'Urssaf. Cela témoigne de la bonne foi et de l'absence de volonté de dissimulation. C'est pour cela que le principe de la bonne foi et du droit à l'erreur a été retenu par l'administration fiscale. Quand on se penche sur le fond du dossier, il n'y a rien.
Éric Dupond-Moretti sous le feu des projecteurs
Cette somme de 300 000 euros provient des cachets perçus de sa pièce À la barre, jouée au Théâtre de la Madeleine en 2019. Il doit donc en verser une partie aux impôts, soit la somme de 180 000 euros. Un oubli qui semble se confirmer par le fait qu’Éric Dupond-Moretti avait versé des cotisations à l’URSSAF.
Et cette semaine, ce n’est pas la première fois qu’Éric Dupond-Moretti se retrouve sous le feu des projecteurs. En effet, l’ancien avocat reconverti en ministre de la Justice est soupçonné de conflits d’intérêts.
En effet, il semblerait que le garde des Sceaux profite de sa situation de ministre de la Justice pour régler ses comptes avec d’anciennes affaires. Et notamment l’affaire Bismuth, concernant la mise sur écoute de Nicolas Sarkozy. Mais également une affaire contre le juge Édouard Levrault, figure de la lutte anticorruption.
Et vous, que pensez-vous de cette affaire ?