Jean-Yves Le Drian fait partie des poids lourds du gouvernement d'Emmanuel Macron. Le ministre breton, en charge des Armées sous François Hollande, possède désormais le portefeuille des Affaires Etrangères. Son poids dans la politique gouvernementale semble lui donner quelques avantages.

Jean-Yves Le Drian menace de claquer la porte

C'est le Canard Enchaîné qui se fait l'écho de ce bras de fer qui a opposé Emmanuel Macron à son ministre. La scène se déroule le 28 mai dernier alors que Renault a annoncé un grand plan d'économies quelques jours plus tôt. Jean-Yves Le Drian s'oppose alors à la fermeture de la Fonderie de Bretagne, une usine du constructeur automobile située à Caudan dans le Morbihan. 

Pour faire entendre raison à Emmanuel Macron sur ce dossier, Jean-Yves Le Drian, ancien président de la région Bretagne, n'hésite pas à peser de tout son poids. S'il n'obtient pas gain de cause, avertit-il le chef de l'Etat, alors il démissionnera. Charge à Emmanuel Macron et Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie de forcer la main à Renault.

Le lendemain, après un comité social et économique organisé à Lorient, le directeur du site de Caudan annonce la bonne nouvelle aux salariés. Il n'y aura ni fermeture, ni projet de repreneur. Une victoire, mais qui aurait pu coûter très cher à Jean-Yves Le Drian.