C’est une affaire qui a énormément choqué. Le 15 janvier 2021, le jeune Yuriy, un adolescent, s’est fait tabasser ultra violemment par une bande de jeunes qui l’ont laissé pour mort. Si le jeune homme s’est depuis réveillé à l’hôpital, ses séquelles risquent d’être extrêmement importantes et à vie.
Ce fait divers de violence extrême a suscité l’indignation de toute la classe politique française mais en particulier celle de l’extrême-droite, tendance politique qui exploite beaucoup le sentiment d’insécurité pour prêcher des mesures fortes.
Marine Le Pen et ses enfants, un sujet d'ordinaire tabou
Et le 25 janvier, la présidente du Rassemblement National, Marine Le Pen, a présenté ses voeux à la presse.Elle en a profité pour évoquer cette affaire, disant sa « colère » et son « dégoût ».
Mais chose nouvelle, elle a ensuite évoqué ses enfants, pour évoquer son inquiétude de mère face à cette « ultra-violence » :
J'ai trois enfants, ils ont maintenant 21-22 ans. J’ai vécu toute ma vie de maman avec ces images d’angoisse, ces images de lynchage que l’on voit de plus en plus souvent passer sur les réseaux sociaux où des bandes de sauvages viennent opérer des tentatives de meurtre parce qu’il s’agit d’une tentative d’assassinat quel que soit le fait qu’il appartienne ou pas à une bande.
Une nouvelle stratégie de communication ?
L’évocation de ses enfants est peu commune pour Marine Le Pen puisqu’elle préfère en général garder sa vie privée pour elle. Mais son entourage politique lui a conseillé d’opter pour une communication plus intimiste afin d’apparaître plus proche des gens est de leurs problèmes.
Jusque-là, la femme politique s’était toujours refusée à le faire, préférant parler de ses chats quand on lui demandait de livrer un petit bout de sa vie privée. Mais il semblerait finalement que Marine Le Pen ait changé d’avis. Si l’évocation de ses enfants venait à se répéter, elle marcherait dans la droite lignée de son père, Jean-Marie Le Pen, qui a toujours utilisé sa famille dans sa stratégie politique.