C’est à 86 ans, le 26 septembre 2019, que Jacques Chirac nous a quittés des suites d’une insuffisance rénale aiguë. L’ancien Président de la République a eu droit à de nombreux hommages d’anonymes mais également d’hommes politiques comme Emmanuel Macron, Nicolas Sarkozy mais aussi Bill Clinton et bien d’autres.
Une minute de silence avait été organisée en sa mémoire durant l’Assemblée nationale. Les Français avaient, quant à eux, pu déposer un mot dans un recueil de condoléances à l’Élysée qui avait ouvert ses portes pour l’occasion.
Une rivalité tenace
Toutes ces attentions auraient eu du mal à passer auprès de Valéry Giscard d’Estaing. Le Parisien a rapporté ce 20 avril 2020, que le Président de la République de 1974 à 1981 avait mal vécu cette période :
Tous ces regards braqués sur lui, lors de la messe d’enterrement à Saint-Sulpice, à guetter sur son visage on ne sait trop quoi. Et puis, glissent dans un murmure des connaisseurs, les lauriers tressés à n’en plus finir à cet ancien Premier ministre (1974-1976) qui lui causa tant de tourments l’auraient un brin chiffonné…
Valéry Giscard d’Estaing garderait toujours une rancœur contre son rival. En 1981, après avoir perdu au premier tour, Jacques Chirac avait demandé à ses électeurs de voter pour François Mitterrand. Dans ses mémoires, Le Pouvoir et la Vie, Valéry Giscard d’Estaing parlait alors de « honteuse et stupide manœuvre. »
Ce qui l'anime, c'est un désir fanatique d'accéder à la présidence de la République. Cette obsession efface pour lui tout le reste, les convictions aussi bien que le respect des règles.
En 2005, Valéry Giscard d’Estaing n’avait pas hésité à déclarer au journaliste Franz-Olivier Giesbert :
C'est quelqu'un qui ne m'intéresse pas. De Gaulle m'a fasciné. Helmut Schmidt, je l'ai aimé. Chirac, il n'a jamais occupé mon esprit. Je n'y pense pas.
Qu’en pensez-vous ?