En novembre 2024, Jean-Marie Le Pen a été admis à l’hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt, pour procéder à des examens, en raison d’un état de faiblesse général. Après quelques jours passés sous la surveillance de ses médecins, l’homme politique controversé a intégré une maison médicalisée privée de la ville de Garches, dans les Hauts-de-Seine. Toujours aussi vif d’esprit malgré ses 96 ans, Jean-Marie Le Pen "se plaignait de n'y être entouré que par des vieux", avait rapporté un proche.

Malheureusement, son état de santé s'est soudainement aggravé le 6 janvier au soir. Transféré en unité de soins palliatifs, Jean-Marie Le Pen a finalement quitté ce monde le lendemain, aux alentours de midi, entouré de ses deux premières filles, Marie-Caroline et Yann, ainsi que de sa seconde épouse, Jany. Marine Le Pen, la benjamine du défunt, a appris la nouvelle dans l’avion, alors qu’elle était en escale à Nairobi, au Kenya.

Des hommages timides

L’annonce du décès de Jean-Marie Le Pen a suscité de nombreuses réactions mitigées, notamment dans la sphère politique. Si l’extrême droite s’est empressée de rendre hommage à un "patriote visionnaire", les membres du gouvernement se sont exprimés de manière bien plus concise.

Ainsi, Emmanuel Macron a décrit le défunt comme une “figure historique de l’extrême droite”, dont le "rôle dans la vie publique de notre pays pendant près de soixante-dix ans (…) relève désormais du jugement de l’histoire". Quant à François Bayrou, il a rédigé un message sur X, qui lui a valu de s’attirer les foudres de la gauche pour avoir évoqué une "figure de la vie politique française" :

Au-delà des polémiques qui étaient son arme préférée et des affrontements nécessaires sur le fond, Jean-Marie Le Pen aura été une figure de la vie politique française. On savait, en le combattant, quel combattant il était.

Avait noté le Premier ministre.

Bien évidemment, les proches de Jean-Marie Le Pen n’ont pas été en reste. Ce mercredi 8 janvier 2025, Marine Le Pen a salué la mémoire de son père, affirmant sur X que "beaucoup de gens qui l’aiment le pleurent ici-bas". Jany Le Pen a, de son côté, bien voulu brièvement répondre aux questions des journalistes de BFMTV, qui sont allés lui rendre visite à Montretout, le fief du Menhir. Quant à Marion Maréchal, elle a été l'une des premières femmes du clan à avoir pris la parole sur les réseaux sociaux.

Ne t’inquiète pas : la mission que tu m’as confiée il y a 13 ans avec ta lettre, je ne l’ai pas oubliée. Je tâche depuis de relever cette mission. Je ne suis pas la seule. Tu as suscité, tout au long de ta vie, des centaines de milliers de vocations.

Cependant, la disparition de Jean-Marie Le Pen n’a pas été déplorée par tout le monde.

Marion Maréchal en colère

En effet, peu après la nouvelle rendue publique, des milliers de Français se sont réunis dans plusieurs villes de France, se filmant en train de boire du champagne tel un soir de fête. Un "apéro géant" a même été organisé à Paris, sur la place de la République. Des images qui ont été relayées sur X et ont certainement profondément blessé les membres de la famille Le Pen.

Ainsi, Marion Maréchal s’est de nouveau emparée de son compte X ce jeudi 9 janvier pour défendre la mémoire de celui qu’elle appelait "Daddy" et condamner ces scènes de liesse. "Entre champagne et drapeaux palestiniens, ceux qui ont fêté la mort de Jean-Marie Le Pen le 7 janvier sont les mêmes qui dansaient le 7 octobre", s’est indignée la fille de Yann Le Pen, avant de poursuivre :

L’islamo-gauchisme est le ferment de la décivilisation de la France. Pour preuve, même leurs appels au meurtre font référence aux méthodes islamistes.

Les obsèques de Jean-Marie Le Pen auront lieu ce samedi 11 janvier 2025, dans sa ville natale de Trinité-sur-Mer, en Bretagne. Le disparu aura également droit à une "cérémonie religieuse et d’hommage" le 16 janvier prochain, à 11 heures, à l’église Notre-Dame du Val-de-Grâce, comme l’a indiqué Le Figaro.