Ces dernières semaines, il était sur tous les fronts. Olivier Véran, le ministre de la Santé qui a remplacé Agnès Buzyn, est devenu le visage de la lutte du gouvernement contre la pandémie de coronavirus. Mais cela l'a aussi empêché d'accomplir ses fonctions locales.
Olivier Véran, trop présent à Paris
L'ancien médecin du CHU de Grenoble cumule en effet les casquettes. Elu conseiller régional Auvergne-Rhône-Alpes en 2015 puis député de l'Isère en 2017, il s'est déjà retrouvé à devoir gérer plusieurs dossiers dès l'année 2019.
Beaucoup plus présent à Paris l'an dernier, Olivier Véran a donc été sanctionné financièrement pour son absentéisme au conseil régional. L'an dernier, il avait ainsi manqué 28 % des instances régionales. De quoi lui faire perdre 5 000 euros, explique Capital. L'année 2020 semble partir sur les mêmes bases pour lui puisqu'il n'a touché que 6 000 euros, sur le premier semestre, soit la moitié du taux plein. Bilan, des courses, le ministre de la Santé a déjà perdu près de 10 000 euros brut d'indemnités.
Son entourage, interrogé par Capital, a mis l'accent sur "son fort attachement à sa région et à son mandat de conseiller régional". Ses absences seraient notamment liées à son rôle accru au sein de l'Assemblée nationale en 2019, puis avec la crise sanitaire en 2020. Précision utile, Olivier Véran touche aussi un peu moins de 10 000 euros brut par mois en tant que ministre de la Santé. De quoi permettre au neurologue de voir venir.