Depuis le meurtre de George Floyd, anonymes et célébrités ont choisi de dénoncer le racisme en brisant le silence ou en manifestant. Ce dimanche 7 juin 2020, l’ancien tennisman Yannick Noah a lui aussi tenu à soulever ce problème récurrent dans le monde du sport. Invité de 20h30 le dimanche, celui qui est devenu chanteur a salué la prise de parole de certains athlètes :
Ce qui me gêne, c’est que ce sont tous des métis et des noirs.
A-t-il fait remarquer, avant de souligner l’absence de réaction des sportifs blancs :
Leur silence me gêne, ça va plus loin que ça.
Des propos qui ont heurté Manuel Valls qui ne partage absolument pas son avis.
"Nous ne sommes pas les Etats-Unis"
Ce lundi 8 juin 2020, sur les ondes de RTL, l’ancien Premier ministre a confié qu’il ne partageait pas l’opinion de Yannick Noah :
Je comprends Yannick Noah et connais sa sensibilité. En plus son fils vit aux États-Unis et évolue dans le monde du sport. Mais cette distinction me gêne comme Français et comme républicain. Je le dis avec mes mots et avec mon cœur aussi. Nous ne sommes pas les Etats-Unis d’Amérique, les Etats-Unis ont leur propre histoire. Ça n’est pas l’idée de la France.
A-t-il expliqué au journaliste Thomas Sotto.
Il y a du racisme dans la société (...) et les forces de l’ordre n’échappent pas à ces phénomènes. C’est une réalité qu’il faut combattre avec la déontologie et le droit.
A reconnu l’ex-homme d’état, saluant l’initiative de Christophe Castaner qui a annoncé que "la méthode d’interpellation de l’étranglement sera abandonnée".